Un enfant, ça se fait à deux! 46 chromosomes. 50 % papa, 50 % maman. Tu allais certainement me ressembler un peu, avoir le même nez ou bien ma tête de cochon. Mais jamais je n’aurais pensé que je t’en donnerais autant, que tu deviendrais mon petit mini-moi.

Je te regarde et je reconnais mon air taquin immortalisé sur la pellicule de nos vidéos-souvenirs ou dans les albums photo d’enfance que j’ai tant feuilleté. Je vois mon petit teint de lait et mes cheveux couleur de foin. Deux grands yeux parfois gris, parfois verts, parfois bleus, agrémentés de cils bien droits qui pointent vers le bas. Notre petit pli dans la paupière avec lequel ton père aime tant nous taquiner! Et même nos deux petites fossettes de dessus de foufounes. #hihi

Ton émotivité, c’est la mienne! Je suis désolée pour ça, elle ne te rendra pas toujours service. Tu es triste, tu pleures. Tu es fâché, tu pleures. Tu as un problème dont tu ne trouves pas la solution, tu pleures encore. Tu ne le fais pas exprès, ça sort tout seul, et je peux très bien te comprendre. Elle te jouera certainement des tours parfois, mais apprends à l’apprécier. C’est elle qui te donne ton empathie et ta sensibilité.

Ton indépendance fait aussi partie de ton héritage. Tu l’aimes, ta bulle! Tes moments de solitude, tu en as besoin, probablement plus que la moyenne des gens. Jouer seul n’est pas un problème, c’est ton refuge pour t’évader dans ton imaginaire. Te coller est difficile, tu ne te laisses pas aller facilement aux marques d’affection. Mais, fais attention Fiston! Notre race est faite pour vivre en groupe et tu te rendras compte un jour que tu as besoin des gens qui t’entourent, fais donc ce qu’il faut pour ne pas les faire fuir.

Je te regarde et cela m’effraie et m’émeut à la fois, parce que je me vois dans toi; je vois les difficultés que j’ai traversées que tu vivras fort probablement aussi. Je reconnais tes petits démons, avec lesquels tu devras apprendre à négocier. Mais je vois aussi tout ton potentiel et toutes les surprises que la vie te réserve. Comme parents, on essaie de t’offrir ce qu’il y a de mieux, mais on ne choisit pas le bagage génétique qu’on te transmet. Maintenant, notre travail est de t’apprendre à affronter la vie avec les qualités et les défauts que l’on t’a donnés.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Homepage