Avez-vous peur de vieillir ? Moi oui, c'est automatique et pourtant, c'est normal. C'est comme si j'avais laissé le temps prendre de l'avance, alors que je suis restée figée. J'approche de la mi-trentaine, j'ai un chum, trois enfants, un chat, une maison… tout ça semble juste être l'image d'une vie que tous souhaitent, mais si on s'y arrête, on réalise qu'une grosse partie de notre existence est jouée, est décidée en quelque sorte.

C'est officiel que tout est possible et même que le beau reste encore à venir, mais arrêtez le temps, un instant, repensez à vos rêves de petite fille, à comment était pour vous le futur, êtes-vous sur votre X , à l'endroit qui, à cette époque, semblait logique pour vous? Je crois que les chances sont 50/50 que ce soit réellement ce qu'on s'imaginait, ou en partie vrai.

On se souvient toutes d'avoir entendu notre mère nous dire : «Profites-en, tu es jeune, tu as le temps en masse.» Et nous ont répondait : « Quand je vais être grande moi maman, je vais avoir le droit de faire ce que je veux!» Après coup, on se rend compte qu'elle a eu raison, et pas juste un peu!

Maintenant, c'est fini, nous sommes à deux pieds dans notre vie de maman. On atteint ses 18 ans, chose qui paraissait une montagne, mais une fois montée on y a pris goût. Pour ma part, à la fin de mes 18 ans, j'étais enceinte pour la première fois sans que ce soit prévu. Au début, j'étais incertaine, tout allait trop vite. On dirait je n'ai pas profité de ce qu'une jeune adulte devait faire. Dans un autre sens, je réalisais déjà un de mes rêves, auquel je tenais mordicus. Mon chum était plus vieux, donc prêt à faire face à cette nouvelle vie.

Les années ont passé sans que je ne les voie vraiment. J'ai changé mentalement et physiquement. Je crois être devenue une meilleure personne et tout ça a permis de rendre mes actions d'autrefois réelles, quand je jouais aux poupées, à être une maman et faire comme ma mère.

Être une maman, c'est sûrement la chose qui nous brasse le plus. Pour ma part, je ne regrette rien. Et vous, où deviez vous être à la mi-trentaine ? À vos 18 ans, qu'avez-vous fait que vous vouliez faire depuis longtemps ? «Le temps est là, toujours la seule justice ici bas», comme dirait Luc De Larochellière. À nous d'en faire bon usage et de ne pas avoir peur de l'arrêter à certains moments de notre vie, pour faire le point ou même pour revenir en arrière. Prendre du recul ne fais pas mal, c'est vital.

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