Il y a 2 ans, mon copain et moi avons décidé de nous lancer dans le beau projet de fonder notre famille. Nous étions prêts à accueillir ces petits êtres dans notre foyer que nous avons mis à notre image. Étant plus âgée de quelques années, j'attendais ce moment depuis quelque temps. Après tout, j'avais presque 29 ans et je veux 3 enfants avant mes 35 ans. J'étais très enthousiaste d'être enfin rendue à ce moment de notre vie. Je dis enthousiaste pour ne pas dire euphorique. Dès le premier mois, je m'imaginais annoncer la nouvelle à nos proches.

Les premiers mois ont passé sans trop de questionnements. Mon médecin me disait de ne pas m'inquiéter avant 1 an d’essai. Puis, la tristesse a commencé se pointer tous les mois lorsque nous savions que ce n’était pas pour ce mois-ci. Les pincements au cœur ont commencé lorsque quelqu'un me demandait « Pis les enfants, c'est pour bientôt? »

Je me demande encore aujourd’hui quoi répondre à cette question…

Nous répondons que nous sommes occupés avec tous nos projets. C’est plus facile que de dire la vérité et de créer un malaise ou d'entendre qu’un ami ou un voisin a vécu la même chose. Il y aussi le traditionnel « votre tour viendra », que nous ne voulons plus entendre.

Puis les 12 mois ont passé, nous avons décidé de prendre rendez-vous dans une clinique de fertilité. Nous avons entamé la longue liste d’examens. Je peux vous dire que c'est un sacré investissement émotionnel et physique. J'ai traversé une multitude d'émotions. Heureusement, mon copain était présent avec moi et me redonnait le courage de continuer.

Le verdict est tombé 5 mois plus tard : nous avons très peu de chances de procréer sans assistance. Nous avons donc commencé les traitements avec les médicaments et les injections afin de tenter une première insémination le 3e mois. Je n'ai jamais pris autant de médicaments de ma vie. Je peux aussi affirmer que mon copain a eu un aperçu du caractère d'une femme avec un bouleversement hormonal. Ce ne fut pas facile entre mes phases d’agressivité et mes moments de déprime… autant d’émotions que je n’étais pas en mesure d’expliquer moi-même.

Enfin, le jour du premier essai est arrivé. Ce matin-là, j’étais zen et heureuse. Nous avions eu de bons résultats lors de l'échographie, 3 jours plus tôt. Mon corps était prêt et j’espérais que la première tentative serait la bonne.

Quinze jours plus tard, le test de grossesse affichait une seule ligne rose. La deuxième ligne tant attendue brillait encore par son absence pendant que la déception, elle, était bien présente… une fois de plus.

Ces moments difficiles, j’ai décidé de les écrire pour tous les couples qui vivent aussi cette situation depuis des mois et peut-être des années. Les statistiques démontrent qu’un couple sur six au Canada est touché par des problèmes de fertilité.

One response to “La deuxième ligne rose … qui n’apparaît pas 

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