Alors c’est arrivé, doit-on dire enfin ?

Ca fait des mois que tu te prépares à ça, que tu mets tout dans ce petit sac bien identifié pour ton petit bébé qui ira à la garderie. Tu te dis que ça va faire du bien, que ça va te permettre de penser un peu à toi avant le grand retour au boulot. Et puis, le jour J arrive…. Tu ne dors pas de la nuit, tu vois les heures sur ton cadran pis tu te dis qu'il faudrait ben que tu dormes … Tu ouvres les yeux avant même que la sonnerie retentisse, tu fais juste y penser pis tu te dis que tu préfèrerais dormir encore, repousser cette première journée.

Tout en te préparant, tu te dis que cela se peut pas, que le temps a passé trop vite, qu’il n’y aura plus jamais autant de petits moments collés à elle. Tu fais juste imaginer devoir laisser ton petit bébé à d’autres bras que les tiens et les larmes montent toutes seules. Tu te mets à te faire des scénarios pis tu ne sais pas pentoute comment tu vas réagir si jamais elle se met à pleurer quand tu vas la laisser… parce que tu vas devoir la laisser !

Tu te dis que tu aimerais bien mieux faire tout d’un seul coup, parce qu'une intégration progressive c’est revivre ce déchirement à chaque jour le temps que l’intégration soit complète. Et quand on te répond « ça va bien aller », tu le sais ça… ton enfant va faire ça comme un champion, c’est ton cœur à toi qui est à travailler.

À la garderie le personnel voit bien ta face…. Ils croient que c’est le stress de la rentrée... ben non toé, ce n’est pas du stress c’est de la peine. Et pis là tu te dis que tu dois avoir l'air d'une vraie folle. Parce qu'en réalité c’est pas ta première entrée, t’en as déjà deux qui ont passé par là. Pour ça on dirait que c’est pire, c’est la petite dernière. .. Plus jamais il n’y aura de première journée à la garderie, plus jamais il n’y aura de congé de maternité, plus jamais il n’y aura de petits bébés. Mon dernier bébé devient tranquillement une petite fille, bientôt elle saura s’occuper seule, elle n’aura plus besoin de moi autant qu’elle a pu dans la dernière année. Mon petit bébé est un individu à part entière. Quoi qu’il arrive je serai toujours là pour eux, mes enfants, ma chair, ce que j’ai de plus précieux au monde.

Suzie

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