C'est avec le coeur gros, la boule dans la gorge et une larme sur le point de couler que j'écris ceci. Présentement, je regarde ma fille, elle joue sur le tapis et elle se fâche contre une boîte de notre récent déménagement. Elle est si enjouée, si intelligente, si éveillée, et bien plus. Je suis fière d'elle et j'adore mes journées passées avec elle, sauf peut-être lorsque son seul hobby de la journée est de crier à mort comme si on la tronçonnait, là ce sont des journées où je reviendrais au travail.

Un instant, c'est déjà ce qui est en train d'arriver. Après une longue année folle, merveilleuse, éprouvante, je dois retourner faire des sous pour nourrir ce petit être que j'ai pris un an à façonner, à créer et à voir évoluer. Ayant dû prendre mon congé plus tôt, je rentre donc plus tôt au travail! Élody, 6 mois, entre à la garderie.

Je ne me croyais pas capable d'être émotive, ou de pleurer. Je me disais; « Pourquoi les femmes pleurent? Elles vont revoir leur enfant, il n'est pas parti pour toujours, seulement huit heures!» Et bien, lorsque j'ai reçu mon appel pour dire que j'étais engagée, j'ai pleuré, parce que je devais commencer d'ici quelques semaines!

Ce matin, je pars au travail et c'est mon copain qui ira la porter à la garderie. Ce matin, je dois laisser cette longue demi- année derrière moi, cette demi-année à être 24 h/24 et tous les jours avec elle. Ce matin, je dois passer huit heures sans elle. Alors que j'entrerai dans la maison de sa gardienne à mon retour, vous savez quoi? Je vais la serrer si fort et lui donner tout l'amour que j'avais l'habitude de lui donner durant ces huit heures!

Donc, comme je disais, je ne m'aurais jamais cru capable d'autant d'émotions, mais sachez que ce que vous ressentez, c'est courant. Lorsque le retour à la normale et à la routine revient, vous venez de passer tous ces mois collés contre votre bébé, répondre à tous ses besoins et être le seul humain sur qui il pourra jamais compter. Vous devez laisser une partie de vous dans cette garderie, et c'est difficile! Bref, vous avez le droit de pleurer, de crier, de vivre vos émotions. Le retour à la normale, c'est une lourde épreuve à traverser et ce le sera aussi pour votre enfant. Mais vous allez surmonter ça ensemble et en profiter à fond lorsque vous aurez des congés ou les soirs après ces grosses journées.

Élody est à la garderie et elle se porte à merveille, elle apprend de nouvelles choses, de nouveaux moyens de se développer et surtout, elle voit de nouveaux visages. Elle devait être tannée en ciboulette de me voir la face tous les jours! Maintenant, elle s'épanouit dans de nouvelles aventures et elle revient toujours avec nous encore meilleure qu'elle ne l'était déjà. Je continue d'être fière d'elle et de l'aimer.

Un retour à la normale difficile, mais nécessaire!

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