Dans le monde où l'on vit, personne ne nous prépare à vivre la maternité. Non, les gens nous disent qu'avoir un bébé c'est : changer des couches, se réveiller à maintes reprises dans la nuit, lui donner à boire et l'endormir. On dit que l'amour que l'on aura pour lui est indescriptible. Moi personne ne m'avait dit « Maryline, lorsque tu changeras les couches, tu les apprécieras ses petits cacas, tu vas les applaudir et embrasser ton fils car il l'a fait après de longues journées sans le faire qui t'auront stressée».

On ne m'a pas bien renseignée quant aux nuits: je croyais me réveiller lorsqu'il pleurerait pour le nourrir. Je n'ai jamais pensé que j'allais me réveiller mille et une fois pour aller le voir simplement, voir s'il dort bien et finalement rester une heure a le contempler,  émue par l'enfant que j'ai.

On m'a pas préparée à être heureuse du nombre d'onces qu'il ingère dans sa journée ni à m'inquiéter lorsqu'il ne grossissait pas assez. On ne m'a pas dit qu'encore à 4 mois je serais fière de moi d'avoir endormi mon fils et d'avoir une bonne routine dodo. Mon fils m'émerveille, qu'il fasse n'importe quoi.

Que ce soit la première fois qu'il s'est retourné, qu'il a mis ses mains à sa bouche, qu'il a souri ou même à l'hôpital où il s'est fait piquer aux 3 heures sans broncher pour son hypoglycémie, mon fils à mes yeux est un champion!

Je veux le meilleur pour lui, j'ai même beaucoup changé pour m'en assurer. La plupart du temps, je me dis que je fais du bon travail et que mon bébé sera bien dans la vie qu'il vivra. Parfois en ouvrant la télévision, j'ai peur pour son avenir, j'aimerais mieux voir des messages de paix que de haine et de peur... Alors l'influence de la peur et la crainte m'emporte avec elle... Je pleure avec ces mamans dont les enfants vivent dans la crainte et la haine, je pleure avec celles qui composent avec la maladie et la mort. Je pleure également lorsque maladie est vaincue et qu'une maman arrive enfin à sortir son enfant de la misère.

Ma capacité à me mettre à la place des autres s'est multipliée et tout ça, à cause d'un petit humain. Mon petit humain à moi, qui me fait vivre toutes les gammes d'émotions et qui m'ouvre les yeux sur ce monde dans lequel nous vivons.

On ne m’avait certainement pas préparée à ce que mon bébé me fasse réaliser toutes les injustices ni les belles choses dans le monde. Jusqu'à présent, je crois bien que mon fils m'a fait grandir bien plus que l'inverse. Mon fils passe avant tout maintenant, avant ma propre personne et c'est normal pour moi. Il est l'extension de mon être, le meilleur de moi-même. Oui, mon fils je t'aime.

Maryline Marleau

One response to “Mon fils je l'aime. 

  1. Wow maryline !!! Tu écrit tellement ce que beaucoup de maman ressentent et tu devrais écrire soit: des poèmes ou un livre tu as un super talent!!!

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