Nous avons toutes déjà dit ou du moins, entendu, l’une de ces phrases. Phrases qui servent soit à nous déculpabiliser ou à tenter de cacher l’évidence : nous ne sommes pas la maman parfaite.

Ça m’a fait rire et réfléchir quand j’ai entendu ma voisine de camping dire qu’habituellement elle n’oublie JAMAIS le tylenol dans son sac à couche juste après qu’elle m’ait demandé si j’en avais pour soulager son fils. Même chose quand elle m’a dit qu’elle lui permettait de garder sa suce JUSTE parce qu’elle voulait lui donner un peu de réconfort, alors que je l’avais clairement vu arriver au camping, suce en bouche.

Ça ne me dérange pas que ton fils ait 3 ans et qu’il ait encore besoin d’une suce pour se sentir à l’aise dans un endroit qu’il ne connait pas, ou même pour rester tranquille à la maison. Loin de moi l’idée de te juger. Mon fils est presqu’à trois ans et demi et s’obstine à ne pas aller faire ses besoins aux toilettes. Il m’arrive d’aller à son cours de soccer et d’être la seule maman à avoir oublié sa bouteille d’eau. Je l’avoue, je ne suis pas la maman parfaite.

Est-ce qu’elle existe la maman parfaite? La maman qui fait tout à la maison et qui est quand même toujours présente pour ses enfants à tout moment de la journée. La maman qui est toujours bien coiffée, qui arrive à habiller son premier, brosser les dents de son deuxième sans faire attendre son dernier qui veux manger.  Peut-être qu’elle existe vraiment, je ne voudrais surtout pas la dénigrer si jamais elle lit ceci, alors je vais simplement aller avec ce que je crois : la majorité des mamans ne sont pas parfaites, mais elles font toutes du mieux qu’elles peuvent.

Dans cette optique que la perfection est quasi inaccessible, peut-on faire une croix dessus? Peut-on, entre mamans, arrêter de faire semblant que nous sommes ce que nous ne sommes pas? Allons, partons la révolution des mamans qui s’assument et qui ont compris qu’être mère c’est avoir la tête tellement pleine de choses à penser qu’on en oublie parfois d’amener l’essentiel. Permettons-nous de choisir comment on veut éduquer nos enfants, quelles batailles nous tenons mordicus à combattre et lesquelles nous choisissons de remettre à demain. Choisissons de prendre plus de temps pour nos enfants une journée et plus de temps pour nous une autre. Acceptons que nous sommes simplement la meilleure maman que nous pouvons être pour nos enfants.

Valérie Louise Pesant

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