Cette semaine, nous avons assisté à l’éclosion d’un nouveau phénomène dans la famille G. La vie change et l’arrivée de #2 a rendu Fiston un peu plus colleux. Jusque-là, tout va !

Ça a commencé tranquillement, sournoisement, lors de ma grossesse… Un petit garçon de 3 ans qui me quémandait des bisous au beau milieu du repas, de son côté de la table. Évidemment, je me faisais un devoir d’accourir le bécoter, car le temps passe trop vite et un jour, sans que je ne voie cela venir, il va s’en contrefoutre de mes petits bécos. Et puis, il ne pourra jamais y avoir trop d’amour dans notre maison.

Puis, Chaton est devenu de plus en plus maman, de moins en moins papa. Je peux le comprendre un peu. Maman est à la maison. Bien que partagée entre 2 marmots, elle a du temps, moins de stress causé par le travail, plus de patience…

Et cette semaine : BOOM ! Ça m’a frappée ! Comme à l’habitude, Fiston voulait son bisou. Comme à l`habitude, je me suis empressée d’aller le rejoindre de son côté de la table. Comme à l’habitude (mais de moins en moins souvent de peur que ça devienne ‘’wrong’’), je m’enlignais pour lui donner son p’tit bec sec sul’bec. Et là surprise, mauvaise surprise, Garçonnet s’ouvre la bouche. Euh… oui oui, tu as bien lu, comme pour me faire un gros french à la salade de thon. Je l’ai arrêté juste à temps en regardant Papa G qui a été forcé de faire le même constat que moi. Ce fameux complexe, celui dont on a tant entendu parler, était entré chez nous. Tout comme Œdipe, p’tit homme avait soudain un léger penchant pour sa maman.

Lendemain matin, je surprends Fiston en train de créer de folles aventures à ses deux toutous prefs du moment : Maman Épaulard et son rejeton. Je tends l’oreille :

« Tu viens, mon amour ?»

« Oui, j’arrive mon amour !»

« Sois prudent, mon amour !»

« Je vais faire attention mon amour…»

Malaise. Bruits de criquets.

Je sais que tout cela est normal. Que je devrai un jour lui expliquer pourquoi je ne serai pas la femme qu’il va marier. Que je l’aimerai toujours plus que tout, mais pas comme ça.

Et un jour, il grandira. Il sera beau, gentil, respectueux, populaire (Et bien quoi ? On souhaite le meilleur pour nos enfants, non ?) Il aura certainement quelques amourettes. Puis, il rencontrera celle qui créera des tempêtes dans son estomac et qui fera chavirer son cœur, celle qu’il voudra avoir à ses côtés pour le reste de ses jours, celle dont il voudra devenir le mari.

Et moi, je vais espérer être encore, au moins un peu, la femme de sa vie.

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