Aujourd'hui, j'ai un nuage gris au-dessus de la tête. Eh oui, je ne suis pas toujours de bonne humeur, sourire fendu jusqu'aux oreilles en lançant des fleurs et des papillons roses. J'écrivais dans un précédent billet qu'il fallait souvent sortir la culpabilité de la maison... Ben c'est ça, je m'aide avec l'écriture...

Aujourd'hui, j'ai laissé Fiston à la garderie après avoir calmé (et non consolé) un gros chagrin qui avait commencé à la maison. Mais quand j'ai vu son petit nez collé sur la fenêtre donnant sur le stationnement de la garderie, son petit sourire par en bas, Doudou bien collé sur son cœur... c'est le mien qui a fendu en deux. Et je suis devenue un robot :

« Souris, envoie la main, bisous soufflés, débarre la porte de l'auto, tourne-toi, envoie un autre bisou, n'arrête pas de sourire, démarre et déguerpis... C'est beau, pleure! Tu as 2 minutes avant d'arriver au bureau. »

Ce n'est pas évident ces temps-ci. On a tous nos périodes plus difficiles : beaucoup de travail, moins de temps, plus de fatigue, moins de patience... Nous, c'est l'Homme qui travaille comme un débile et évidemment, Fiston s'ennuie. C'est une phase, tout est une phase... Pourtant, celle-là est pénible.

C'est mon rôle d'expliquer que papa travaille, mais que ça va se calmer bientôt et qu'ils pourront jouer au hockey plus souvent ensemble après le souper. C'est mon rôle de consoler les chagrins, guérir les bobos et éteindre les peurs. Ce matin, par contre, je ne pouvais pas, je devais aller au bureau et j'allais être en retard. J'ai dû laisser quelqu'un d'autre s'en occuper, parce que j'avais du travail qui, tout d'un coup, me semblait bien dérisoire et superficiel. Je n'avais qu'une envie : tout laisser tomber, retourner à la maison et bercer mon plus précieux trésor jusqu'à ce que la chaise berçante prenne feu.

Je ne l'ai pas fait. J'avais des tâches et des responsabilités qui m'attendaient. Que j'ai exécutées, du mieux que j'ai pu dans le « mood boboche» dans lequel je me trouvais. Je me disais qu'en faisant des tâches qui me plaisent (oui, oui, les mêmes que je trouvais dérisoires et superficielles ce matin) le temps allait passer plus vite... parce que je sais que c'est une phase. Tout est une phase. Et, comme chacune d'entre elles, celle-ci passera. Et elle a passé. 16 h 30 est arrivé, et j'ai couru, pour ne pas dire volé jusqu'à la garderie pour serrer dans mes bras mon beau garçon qui, vous vous en doutez bien, a passé une très belle journée.

Et j'ai bercé... Et j'ai donné un câlin et un bisou de plus ce soir, en lui disant une fois de plus que je l'aime... Et j'ai fermé la porte... Et dans la pénombre, le bonheur est revenu.

Comment faites-vous pour jongler avec les contradictions? Quels sont vos trucs pour passer au-travers les phases?

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Homepage