Avant de commencer, il faut que je clarifie tout de suite que je suis pour l’allaitement maternel. Je connais tous ses bienfaits pour le bébé et comprends qu’il crée un lien entre le poupon et sa maman. Je ne contesterai jamais ces faits, n’étant pas une scientifique et ayant même expérimenté l’allaitement exclusif avant 6 mois, je serais en mauvaise posture de le faire.

Je mets seulement un bémol, même si c’est ce qui est de mieux pour les enfants et même si les mamans veulent du plus profond de leur être donner ce qu’il y a de mieux à leur progéniture. Il se peut que ça ne fonctionne pas. La belle phrase magique : «Persiste, ton corps va s’adapter aux besoins du bébé». Euh… non. Ou pas automatiquement.

À mon premier, on a vraiment essayé. Tout mon séjour à l’hôpital, j’ai eu plus d’une infirmière qui m’ont pétri les seins et écrasé les mamelons dans le but de faire boire à mon garçon cette douce préparation concoctée par mes glandes mammaires. J’ai à peine dormi mes trois jours en centre hospitalier et ce n’est qu’à mon retour à la maison, avec un petit homme qui hurlait sa vie, que je me suis résignée à ouvrir une bouteille de préparation pour nourrisson que j’avais en alternative de dernier recours. Une fois que j’ai fait mon deuil de l’allaitement exclusif, nourrir mon bébé s’est fait comme un charme. Je tirais mon lait avec mon tire-lait (vivement le sentiment d’être une vache laitière), remplissais un demi-biberon et complétais avec de la préparation.

Ha! J’ai essayé de persister suite à une discussion avec une marraine d’allaitement qui me disait de ne pas abandonner, que mon corps allait produire plus. Après des infusions de fenouil, des comprimés de fenugrec, le fameux dompéridone et une journée à ne donner que de mon lait au sein (une heure d’allaitement pour une heure de pause), je suis arrivée à une conclusion de physique. Ma physionomie ne me permettait peut-être pas l'allaitement exclusif à 100%.

Pour ma deuxième, j’ai été plus chanceuse. Je ne pourrais jamais énumérer les raisons exactes. Est-ce parce qu’elle est une fille, qu’elle est née moins pesante que mon garçon, que mon corps s’est adapté? Est-ce que c'était une mauvaise prise du sein du premier ou une autre raison inconnue ? Mais j’ai réussi. J’ai pu allaiter exclusivement 6 mois. J’ai vécu les deux expériences et personnellement, je n’ai pas senti que mon lien avec ma fille était plus fort parce que je lui donnais le sein.

Quand je donnais le biberon à mon garçon, je le mettais aussi collé de moi que possible et prenais bien tout mon temps pour l’observer, le caresser et l’embrasser. On se regardait dans les yeux et je pouvais voir qu’il comprenait déjà que j’étais SA maman.

P.s : L'allaitement c'est super, il faut parfois persévérer, mais une maman heureuse qui donne un biberon est toujours mieux qu'une maman dépassée qui donne le sein. Respectons les choix de chacune !

Valérie Louise Pesant

One response to “Allaitement vs biberon

  1. Merci! Ton article m'a tellement fait de bien! Je viens d'avoir ma cocotte il y a maintenant presque 3 semaines et l'allaitement se passe soso... et je complète avec de la préparation... c'est dur pour la cœur de maman qui croit tellement en l'allaitement et qui voudrait tellement produire assez pour rassasier sa puce...

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