Je n’ai jamais eu beaucoup de difficulté à l’école. Sans être une première de classe, je me débrouillais assez bien sans avoir à mettre énormément d’efforts. Je n’avais jamais imaginé que mes enfants pourraient avoir des problèmes d’apprentissage. Je ne croyais pas qu’elles seraient des surdouées, mais je les voyais réussir dans la moyenne, comme la majorité des enfants.
Malheureusement, je me trompais. La réalité fut différente.
L’an dernier, quand ma plus jeune a commencé sa 1ère année, je me suis rapidement rendu compte que c’était difficile pour elle, vraiment difficile. La période des devoirs était pénible. J’avais l’impression de travailler dans le vide. J’étais consciente de ses échecs, mais l’arrivée du 1er bulletin m'a confirmé le tout. Les notes de ma fille étaient bien en bas de la note de passage.
Par la suite, ma cocotte fut donc évaluée par la psychologue de l’école. Résultat : déficit d’attention! Dans son cas, l’étape suivante fut la médication. Il y a eu une période d’adaptation, mais nous avons vu une différence et elle était beaucoup plus attentive en classe par la suite. Elle a fait des progrès, mais ses acquis sont encore loin d’être suffisants. Elle a probablement d’autres problèmes d’apprentissage qui devront continuer d’être évalués. Elle a deux sœurs dyslexiques et elle a de fortes chances de l’être aussi.
Lors de notre dernière rencontre à l’école, nous avons dû décider de la suite pour elle : qu’est-ce qu’on fait pour l’an prochain? Le sujet avait déjà été abordé quelques mois plus tôt et j’étais consciente de ce qui allait probablement arriver, mais je souhaitais qu’un miracle arrive.
Ce fut une décision commune. Une décision que ma tête savait qu’elle devait prendre, mais que mon cœur ne voulait pas: ma fille devra recommencer sa 1ère année.
On me répète que c’est ce qu’il y a de mieux pour elle, mais je trouve difficile que cet échec soit le positif pour ma fille. Je me suis demandé ensuite : comment vais-je lui annoncer? Quel est le bon moment? Quels mots vais-je utiliser? Comment vais-je pouvoir lui faire voir le positif de tout ça?
Sa professeure m’avait donné quelques idées. Elle m’avait suggéré de ne pas utiliser les mots : redoubler ou recommencer, mais plutôt de lui dire qu’elle va continuer sa 1ère année. Elle n’a pas fini d’apprendre ce qu’elle devait savoir et elle va continuer de le faire cette année. C’est vrai que je vois cette façon de le dire plus positive, mais les autres enfants de son âge ne le diront pas comme ça, eux…
J’ai finalement décidé de prendre un moment mère/fille pour lui annoncer. Nous sommes partis de la maison ensemble pour aller boire un smoothie. Je ne sais plus trop les mots que j’ai employés, mais les larmes se sont mises à couler, autant les miennes que les siennes. Elle semblait comprendre, mais le plus triste c’est qu’elle a tout de suite eu peur des moqueries des autres enfants. Elle s’est imaginé les élèves de sa classe riant d’elle en voyant qu’elle n’était pas en 2e année comme eux. Ça m’a fendu le cœur en deux.
Je ne peux malheureusement pas lui promettre que personne ne va rire d’elle et la rentrée scolaire m’inquiète un peu cette année. Mon cœur de maman trouve ça difficile, car j’aurais tant préféré qu’elle n’ait pas à vivre cet échec.
La suite des événements ne se fera pas sans larmes, mais je lui souhaite plein de belles réussites à l’école cette année pour qu’enfin elle puisse continuer vers la 2e année.
Oh mon dieux à quelque phrases prêt, je aurais pu écrire set texte ,ses fou comment la décision qui nous revient est difficile à prendre .Y a pas de déficit ici mes anxiété et stress de performance alors un combat difficile à gérer. Je ne vie pas encore bien avec la décision que j ai pris de la faire reprendre.on voudrait tellement pas qu il vive ses épreuves. On lâche pas même si ses pas facile.
Tu me fais du bien! Te lire c'est comme si c'est moi en ce moment avec l'option de lui faire reprendre sa deuxième pour être plus forte! Merci