Être maman, c’est prendre une douche de temps à autre. Pis à nos risques et périls. Je vous raconte donc la fois où je me promenais toute molle nue à courir après mon bébé de huit mois pour enfin l’enfermer dans la salle de bain avec moi. Je l’assois bien en face de son bac de cossins de jouets pour le bain. J’entre en vitesse dans la douche. L’eau est même pas encore chaude, on s’en fout, je n’ai pas le temps. Je verse du savon cheap sur mon mou de ventre, je mousse en disant coucou à travers la porte. Il me regarde, rit et croque toutes ses bébelles. Je n’ai le temps de laver que les endroits importants, tsé ceux qui ont plutôt tendance à sentir si on ne camoufle pas l’odeur avec 2-3 pouich pouich de parfum le matin.

Il y a maintenant 48 secondes que je suis sous l’eau, il chigne et grogne déjà. Je me déverse du shampoing sur le crâne, un peu trop et un peu trop vite. J’en ai plein les yeux, mais je n’ai pas le temps de sacrer pleurer, j’ai déjà un bébé qui le fait pour moi. Super, maintenant il ouvre et ferme les tiroirs du meuble-lavabo. Il sort tout ce qui s’y trouve. Parce qu’il le sait bien que j’ai juste ça à faire moi, ramasser son bordel.

1 minute 32, déjà trop long pour mon garçon. C’est le moment de la finale, le revitalisant. C’est un luxe que je me permets UNE fois par mois. Je l’étends rapidement et j’attends 2-3 minutes secondes le temps que ça agisse. Je rince finalement le tout en profitant des derniers instants sous l’eau devenue chaude, comme un adieu. Fini !

2 minutes, 9 secondes. J’ouvre les portes de la douche un peu embuée et pis qu’est-ce que je vois pas ! Mon fils la "yeulebouche" remplie de papier de toilette ! Peux-tu bien me dire qu’est-ce qui s’est passé dans sa tête pour avoir le goût de bouffer ça ? Le papier de toilette est maintenant caché et je ne ferme plus les yeux, même pas une seconde, quand j’ose prendre une douche. On ne m’avait pas expliqué ça dans les cours prénataux, que le papier de toilette est la collation favorite des petits monstres de huit mois !

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