Dans la vie, je tente de vivre mes expériences de façon positive, pour apprendre et grandir en tant que femme, que maman. Je travaille très fort le lâcher-prise et le positivisme... mais des fois tu testes solidement mes limites!
J’avoue, j’ai pris goût au petit café matinal fait par mon homme pendant son congé parental. Mais je l’aime dans ma tasse mon café... pas dans ton nez!
Bon, ok, j’ai peut-être manqué de vigilance en ne remarquant pas ce petit grain sur le sol, alors que je venais tout juste de balayer la cuisine. Ok, j’aurais pu faire ça moins vite et laisser ton frère pleurer un peu... mais sérieusement? Quessé ça cette idée là? Toi tu trouvais ça cool de te rentrer un grain de café gros comme ta face dans ta minuscule narine? Tu voulais le sentir de proche? Avoir une infusion instantanée?
Non, je n’ai pas compris pourquoi tu pleurais en m’appelant. Je croyais que tu t’étais cognée en jouant, que tu avais faim ou je ne sais qu’elle autre raison valable à ce torrent de larmes. Puis tu m’as regardée et tu m’as dit : «Non! Mon nez! Le café dans mon nez!».
Je ne sais pas ce que ma face te disait, mais mon coeur a cessé de battre. J’ai essayé de te calmer... et de me calmer surtout! J’espérais tellement que ce ne soit pas vrai. Mon voeu fut vain, je voyais très bien le grain de café dans ta narine.
Heureusement, je pouvais facilement attraper l’intrus pour dégager ton petit nez de cet imposteur odorant, maintenant plutôt gluant de morve de bébé bouché qui pleure, mais quand même. Quelle idée tu as eue!
Après avoir séché tes larmes et calmé mon petit coeur affolé, j’ai pu t’expliquer les dangers de ce petit geste. Oui, c’est banal dans un sens. Oui, ça arrive à la plupart des bébés. Oui, je te laisse apprendre et faire des erreurs. Mais je sais que tu as compris quand je t’entends répéter sans cesse : « Jamais jamais dans le nez!».
Tu sais, chacune de tes épreuves me fera apprendre tout autant que toi. J’essaie de t’accompagner du mieux que je peux, mon intérêt premier étant d’assurer que tu restes en vie, tu sais! J’en ris maintenant, mais je sais que je ne rirai pas le jour où ton frère me fera le coup du brocoli dans le nez...