La détresse humaine porte toutes les couleurs, toutes les nationalités, toutes les classes sociales, tous les âges… Personne n’est à l’abri. Le 10 septembre est une journée très importante, car il s’agit de la journée mondiale de prévention du suicide.

La technologie a, comme toute chose, ses bienfaits et ses côtés plus négatifs… Par exemple, quand je regarde sur Facebook, quand voit-on des gens dépassés, fatigués, « décoités »? … JAMAIS ! C'est un super outil de communication et d’information, mais on doit faire attention à la façon dont on l’utilise.  Je regarde les différents profils de mes amis et la vie semble tellement parfaite, le ménage est toujours bien fait, les gens sont toujours beaux, le moral est toujours bon... Au premier regard, quand tu « « feel » pas, tu te dis « hé ben, je suis toute seule dans ce bateau, je n’y arriverai jamais ». L’esprit de compétition entre en jeu, on veut devenir meilleur que le voisin, plus intéressant que lui, avoir de plus belles choses à raconter,  véhiculer une vie qui n’est pas nécessairement la nôtre. Qui dit dans son profil que ça ne va pas, qu’ils ont envie de pleurer et qu’ils se sentent seuls au monde ? PERSONNE !!!

Pourquoi personne ? Hé bien, la vie est ainsi faite. Nous vivons dans une société de consommation, une société de perfection où  l’image prend toute la place.  On devient ce que l’on possède, on est perçu par ce qu’on dégage et ce qui est difficile ne doit surtout pas être dit…. Ce qui est difficile est vu comme un échec,  une faiblesse. Personne n’a le droit d’être déprimé et, surtout quand tu as de beaux enfants en santé, un emploi et des biens matériels… L’apparence,  la maudite apparence… Quand les barrières vont-elles tomber pour que les gens se sentent acceptés, qu'ils soit prêts à dire que ça ne va pas aussi bien, qu’ils vivent des moments plus rough et avouer qu’ils ont besoin d’aide?  À quand l’ouverture à ces propos?

Je me relis et je trouve que ce texte semble assez négatif, voire agressif. En même temps, je me dis qu’il s’agit d’une réalité, d’une facette de la vie qui est trop souvent balayée, car ça fait trop mal. Il est plus facile de se fermer les yeux et de dire que tout est beau au pays des merveilles.  Voilà pourquoi il est important de parler du suicide, de mettre des mots sur la souffrance qui y mène.

L’importance de ne pas se fier qu’aux apparences, d’être attentif aux autres et aux petits signes qu’ils peuvent nous envoyer… il suffit d’être réellement disponible et à l’écoute des autres. Une oreille et une simple présence peuvent faire toute une différence. N’ayez pas peur de lancer un appel à l’aide, vous ne dérangerez pas de le dire, vous vous sentirez libéré. Vous n’êtes pas seuls, c’est ce qu’on doit se rappeler. Il y a toujours une solution, le suicide n’est pas une option.

Suzie

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