Je fais une petite confession ici : je me sens triste. Je sais que c’est encore un peu compliqué pour toi les sentiments, mon bébé d’amour. Je te le dis mille fois par jour, JE T’AIME, mais je ne comprends pas tes peurs!
J’ai de la peine, parce que je me sens impuissante alors que je devrais toujours être là pour toi, peu importe ce que tu vis... Mais je ne comprends pas tes peurs!
Je ne comprends pas ta peur de tomber quand je veux te changer de couche. Tu n’es jamais tombée! Tu as eu un petit déséquilibre une fois, d’accord, mais tu n’es jamais tombée! Même directement couchée sur le plancher de ta chambre, tu me serres la bordure du chandail en me disant : «Non! Pas tomber!» à répétition. C’est la position couchée? C’est le sentiment de perdre le contact quand je te soulève les fesses? Je ne comprends pas ta peur. J’ajouterais même que, petite acrobate que tu es, tu as bien d’autres occasions de tomber, bien pires qu’un changement de couche sur le plancher...
Les peurs ne sont pas toutes logiques je sais.
Pourquoi as-tu peur quand, jouant dans une boîte, tu refermes tous les panneaux devant toi? Je veux dire... c’est quand même toi qui les ferme, tu vois donc toujours à l’extérieur et tu sais que tu peux en sortir, non? Tu t’enfermes dans des garde-robes beaucoup plus sombres que ta minuscule boîte, tu sais! Tu trouves l’exercice particulièrement drôle, d’ailleurs... Je ne comprends pas ta peur.
Je ne comprends pas ta peur des d’enfiler des chandails. Souvent, tu essaies de le retirer alors que j’essaie de te l’enfiler... on ne travaille pas ensemble là-dessus, je te l’accorde. Mais c’est quoi cette peur d’être coincée? Jamais tu n’as eu de vêtements assez petits pour y rester coincée! Bon, d’accord, on peut parler de traumatisme à l’accouchement... peut-être... mais quand même. Soudainement, 24 mois après ta naissance, tu te découvres cette phobie? Je vais devoir ressortir mes livres de psychologie de l’enfant, parce que je ne comprends pas ta peur.
Je ne comprends pas ta peur de perdre ton toutou.... ah non, celle-là je la comprends totalement.
Tout ça pour dire que je ne comprends pas tes peurs, mais je sais qu’elles font partie de ton développement. Même si je me sens souvent démunie et impuissante, je vais toujours essayer de te rassurer du mieux que je peux, le plus calmement possible.
J’espère que plus tard, tu viendras me voir avec tes peurs (que je vais comprendre!) pour te faire rassurer et me rassurer du fait que je n’aurai pas totalement angoissé pour rien. Tu sauras que je serai toujours là pour toi, peu importe les circonstances, parce que je t’aime.