Je t’écris, mais je n’espère pas que tu me lises. Je t’écris, mais je n’espère pas que tu comprennes. Je t’écris parce que j’en ai besoin. Je t’écris pour me convaincre que je ne suis pas anormale, mais surtout pour me délivrer un peu.
Je veux que tu saches à quel point je t’aime et à quel point tu es important dans ma vie, et tu le sais. Je veux que tu saches que je suis choyée par la vie et que je suis heureuse pour ce qu’elle m’offre. Je suis amoureuse et tu es tellement formidable. Mais il y a des choses que je ne te dirai pas.
Je ne te dirai pas que je suis triste, que je ne vois pas le bout de retrouver ma joie de vivre personnelle. Je ne te dirai pas que je suis triste parce que tu n’as pas besoin de mes tracas, tu as besoin de mon énergie, de ma présence, de mon amour. Je ne te le dirai pas, car ma faiblesse se vit en solo, elle se gère quand tout le monde dort et que l’insomnie me coupe mon précieux sommeil. Elle se gère en crise de larmes pendant la sieste ou en petites nuées sous la douche.
Ce combat entre moi et moi n’appartient qu’à moi. Pas que je n’aime pas partager, mais je suis convaincue que tu mérites seulement le meilleur de moi, ce que j’ai de plus beau à offrir. Toute cette tristesse ne t’appartient pas, ce n’est pas à toi de la porter.
Pourquoi je te garde loin de ce côté sombre? Pourquoi tu ne sauras jamais que je suis triste? Simplement parce que je veux te montrer que malgré tout, le bonheur est partout. Malgré tout, la vie est bonne. Des milliers de petites choses arrivent pour donner envie de sourire, envie de vivre chaque seconde avec une intensité et une énergie sans mesure. Tout ce que tu as besoin de savoir, c’est que je suis heureuse.
Non, je n’ai pas besoin du jugement des autres.
Non, je n’ai pas besoin d’être prise en pitié.
Non, je ne vis pas dans le déni.
Mais je ne te dirai jamais que je suis triste, pas maintenant.
Souris-moi, aime-moi, serre-moi dans tes bras et oublie tout ça.
Hommage à tous celles et ceux qui souffrent en silence.
Vous n’êtes pas seuls.