La dernière fois que j’ai reçu des amis chez moi, j’ai fini la soirée avec une belle flaque de «trop plein de lait» sur le chandail.

Le dernier congé imprévu que je me suis payé, c’était pour cause de première date avec la roséole.
Je ne me suis jamais attardée à observer du caca dans ma vie. Maintenant, oui. Parce que le caca, ça dit tout.
Je parle le français, l’anglais et le gaga; ce langage qui nous donne un air particulièrement (pas) sain d’esprit vu de l’extérieur.

Quand je me magasine des vêtements, je me pose maintenant une seule question; par où vais-je bien pouvoir me sortir le sein de ce chandail pour allaiter?
Mes priorités ont bien changé. Je suis passée du dilemme entre talons hauts ou bottes de cuir, au dilemme entre manger ou me laver.

Le vendredi soir, au lieu de me déhancher sur le dancefloor, je fais la danse des canards en plein milieu du salon, habillée en linge mou.

C’est bien différent, mais je ne reviendrais pas en arrière pour tout l’or du monde. Je suis une maman et fière de l’être.

Je suis une maman lionne qui, pour ses enfants, n’hésiterais pas une seconde à se lancer au-devant du danger afin de les protéger. Celle pour qui ses petits amours comptent plus que sa propre vie.

Une maman angoissée qui s’imagine toujours le pire scénario bien malgré elle.

Une maman qui désire ardemment faire de son mieux et pour qui le bonheur de ses trésors est sa priorité. Je suis aussi une maman qui, malheureusement, s’oublie très souvent. Celle qui a de la difficulté à se rappeler qu’elle est aussi une femme, une amie et une personne à part entière. Je suis une maman qui culpabilise beaucoup trop. Je suis celle qui s’inquiète parfois à en être malade.

Oui, je suis tout ça. Je suis imparfaite, mais je suis comblée.

Surtout, je suis des plus heureuses.

Je suis, tout simplement, une maman.

Caroline Goudreault

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