Ce matin, mon bébé, tu étais chigneuse à ton maximum. Impossible de te déposer par terre, de te laisser dans ta chaise haute ou dans ton lit. Impossible de te faire manger. Impossible de te donner la suce : tu pleurais, tu hurlais. Mais tes frères devaient déjeuner pour pouvoir partir à l'école et je devais également leur préparer une collation et préparer leur sac d'école aussi. Et pour couronner le tout, ton frère a cassé un verre, donc un gros dégât à ramasser en plus de ma patience réduite à néant.

Comme si ce n'était pas assez, ces temps-ci je dois gérer un gros défi, celui de retourner sur le marché du travail. J'en ai envie, puis la seconde d'après plus du tout. Et cette entrée est bourrée d'embuches. Compliquée. Je n'ai pas les informations que je veux. Je ne peux pas prendre le lead comme j'aime, mais je sais que ce travail, une fois bien démarré, je l'aimerai. Mais toi, tu pleures.

Dans ton petit cœur à toi, y'a pas de différence entre un samedi matin où on a le temps de se coller et un mardi matin où maman est débordée. Donc tu brailles, et je finis par te prendre. Et là, le temps s'arrête. Tu colles ta petite tête au creux de mon cou. Tes pleurs se calment. Je passe ma main dans tes petits cheveux tout blonds. Je prends une puff de ton odeur, tellement divine. Tu accroches ta petite main à mon épaule. Tu te mets à chercher dans mon cou comme pour trouver le sein et tu t'endors, ton corps devient tout lourd.

Et à cet instant, c'est moi qui pleure. Parce que je me questionne sur le choix que je suis en train de faire. Est-ce nécessaire? Ce qui a toujours eu le plus d'importance dans ma vie, ce sont vous, mes enfants. Je me suis promis de profiter de chaque instant. De prendre le temps pour vous cajoler, vous câliner, vous consoler, pour jouer avec vous et vous apprendre tout ce que je sais. Prendre le temps de vous écouter, de répondre à vos questions. Mais ce matin, ce n'est pas ce que j'ai fait.

J'ai réalisé que ce que je veux, c'est être avec vous. J'ai fait des enfants pour les voir grandir. Pour les prendre dans mes bras et prendre le temps de les consoler, même un mardi matin.

Donc, mon bébé, je te promets de bien réfléchir au choix que je suis en train de faire. Mais je te promets surtout que si tu pleures et que tu as besoin de mes bras, même un mercredi matin, je prendrai le temps d'être là pour toi.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Homepage