Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours eu une peur bleue du dentiste. Je retardais toujours le moment en laissant ma grande sœur y aller avant moi, histoire de gagner du temps. C’est le bruit ! Pour moi, c’est comme gratter des ongles sur un tableau. Et le goût de métal et de latex mentholé, juste d’y penser et j’en ai la chair de poule. L’horreur!
Au fil du temps, j’ai dû apprendre à gérer cette peur. Elle s’est transformée en grande nervosité. Un rendez-vous aux 6 mois, une mauvaise nuit la veille, des traces d’ongles dans leur grosse chaise de dentiste et les yeux solidement fermés (je donne toujours l’excuse que la lumière est trop forte, ça passe toujours très bien) attendant impatiemment qu’on me dise que l’examen est terminé.
Jusqu’à ce que j’aie des enfants. Ces tout petits êtres si beaux et doux, eux aussi finissent par en avoir, des dents. Seulement, mes garçons ne l’ont pas eu facile. Beaucoup de pleurs, de mordillage, de nuits difficiles et d'anti-douleur. Est même venu un moment où je me suis dit qu’elles ne viendraient jamais. Que finalement, mes enfants seraient des êtres étranges sans dents, condamnés à manger mou ou en petits morceaux pour le reste de leurs jours…
Comble de malchance, elles ont fini par pousser et d’avoir besoin de soins. La peur relativement gérée s’est transformée en cauchemar. Je ne pouvais envisager accompagner mes enfants dans ce cabinet qui, pour moi, représente un véritable lieu de torture. S’ils se sentent bien et qu’ils « font bien ça », passe encore. Mais s’ils venaient à avoir peur, comment les rassurer ?
Nous avons vite statué que ce serait papa, beaucoup plus zen, qui prendrait en charge ce dossier. Pourquoi j’en parle alors ? Dernièrement, papa s’approche :
- Chérie, j’ai pris un rendez-vous chez le dentiste pour Benjamin. C’est lundi, sauf que je me suis fait « booker » une répétition importante… Je ne pourrai pas y aller avec lui. En même temps, la dernière fois, ça a super bien été. Il a fait ça comme un champion. Tu n’as pas à t’en faire.
L’affaire, c’est que les lundis, je ne travaille pas. Je suis donc super disponible pour y aller. Qu’est-ce que j’ai fait ? J’aurais pu réagir de façon mature, en me disant qu’il a tout à fait raison et qu’il n’y a aucune crainte à y avoir : petit minou va faire ça en lion !
Je lui ai répondu : « Je ne peux pas non plus, j’ai moi aussi un rendez-vous cette journée-là ! »
J’AI FUI ! J’ai fait exprès pour prendre un rendez-vous, vraiment pas si important, pour pas avoir à aller chez le dentiste avec mon fils ! Jugez-moi autant que vous le voulez, mais voilà, je suis une poule mouillée du dentiste et j’assume !
De toute façon, je me suis fait punir puisque la semaine suivante, après mon nettoyage, ils ont trouvé une carie et j’ai dû y retourner deux jours plus tard pour me la faire réparer…
Et vous, des peurs irrationnelles ? Plus fortes que vous, mais que vous savez au fond, que c’est un peu ridicule ? Dites-moi que je ne suis pas seule !
Pour moi, tous les rendez-vous médicaux (peut importe la nature) me rendent nerveuse. C'est pire si je ne sais pas à qui j'ai affaire. J'Ai eu plein de mauvaise expérience avec les hommes en générale... un optométriste à la mauvaise haleine, un dentiste qui me charge 15 000$ pour m'enlever une bosse sur la gencive au laser ( je parle pas de l'odeur de cochon brûlé mais c'était moi...) et la pire de toute un doc de famille qui me fait une crise parce qu'il ''est tanné des examens gynécologique (on parle de suivie pour une prescription de la pilule) il y a trop de chose qui change d'une année à l'autre et qui passe trop de temps en formation pour rien bla bla bla...'' Je l'ai vue 3 fois au rythme de 1 fois l'an et c'était une infirmière du clsc qui fessait les prélèvements il ne fessait que le touché... Aujourd'hui j'ai UNE doc de famille, à notre clinique dentaire il y a 1 homme et c'est un spécialiste (entre autre pour les broches), quand je prend mon rendez-vous chez l'opto je demande une femme. Bref quand je peux choisir je choisi une femme, en générale elles sont plus respectueuse de ma bulle que les hommes...