À l’été 2016, ma fille s’est fait piquer par une tique. À mon insu. Je l’ai découvert 24 heures plus tard.

Nous étions en camping dans l’état de New York. Après une randonnée dans de beaux sentiers en forêt et une baignade dans la rivière, mes filles ont passé l’après-midi dans le bois à ramasser des petites branches, à explorer et à jouer à la cachette dans le bois. Le lendemain, nous avons pris le traversier vers Burlington et passé la journée avec des amis avant de rentrer en ville.

Au retour à la maison, à l’heure du coucher, ma plus jeune m’annonce qu’elle a un pou géant. Intriguée, je monte à sa chambre et découvre effectivement un drôle de truc planté dans sa tête. Une tique! Un dimanche soir (c’est toujours un soir de weekend que des choses bizarres arrivent, tsé quand tout est fermé).

Je google « enlever une tique ». Avec une pince à épiler, je retire donc la tique sans l’écraser et sans la twister puis je la mets dans un Ziplock au frigo. Je désinfecte les pinces, le cuir chevelu et mes mains. Je téléphone aussi au 811. Le lendemain, j’apporte la tique chez notre médecin de famille. La tique partira se faire analyser. J’obtiens une prescription pour un comprimé antibiotique, au cas où.

Ma fille ne présente aucun signe de la maladie de Lyme dans les jours qui suivent. Aucune rougeur, pas de fatigue ni de fièvre. Elle est toujours aussi énergique.

Entre temps, je m’informe des précautions à prendre dans certains états américains, en Estrie et en Montérégie, mais aussi en Mauricie et en Outaouais. Depuis 2011 le nombre de piqûres de tiques porteuses de la maladie de Lyme est en progression, ce qui me fait réaliser que j’étais bien ignorante et insouciante.

Voici donc quelques mesures de prévention pour éviter les piqûres de tiques :

  1. Porter des vêtements longs, un chapeau et des chaussures fermées (ma famille est coupable sur toute la ligne!)
  2. Utiliser un chasse-moustique
  3. Porter des chaussettes
  4. Au retour, examiner le corps, les vêtements et sacs à dos
  5. Laver les vêtements à l’eau chaude et faire sécher à température élevée au moins 6 minutes

Quelques jours plus tard, on m’informe que finalement, la tique que j’ai retirée est bel et bien une tique à pattes noires, l’espèce porteuse de la maladie de Lyme. La tique partira donc se faire analyser. Quelques semaines plus tard, on m’avise qu’heureusement notre tique n’était pas porteuse de la maladie. Pour en arriver à cette conclusion, la fameuse tique a voyagé jusqu’à Calgary où elle a été analysée et répertoriée.

Aujourd’hui, nous continuons à faire des randonnées, mais je m’assure d’avoir du chasse-moustique et de bien vérifier notre peau et nos vêtements au retour. En camping, mes filles ont un peu moins envie de se cacher dans le bois et préfèrent maintenant les sports nautiques. Mlle la tique n’a pas changé nos vies, mais elle nous a définitivement rendus plus avertis.

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