Il y a maintenant 3 mois, tu as pris la décision drastique de mettre fin à tes jours, ma vieille amie. Trois mois que tu as coupé les ponts avec tout ce que tu as toujours connu, ce que tu as toujours aimé et tout ce que tu as créé. Trois mois que tu as laissé tout derrière sans même te retourner.

Je ne me croyais pas capable de franchir toutes les étapes du deuil avec ton histoire. Je ne me croyais pas capable de te pardonner l'irréparable, connaissant tous les détails et tout ce que tu as laissé comme incompréhension. Je ne me croyais pas capable de te laisser partir.

Je t'avouerais que je t'en veux encore un peu. Je crois sincèrement que c'est normal, vu les circonstances. Je te mentirais si je te disais qu'il n'y a plus aucune rage au fond de mon cœur quand je vois ta mère publier une photo de ton fils sur les réseaux sociaux. Il te ressemble tellement. Il a hérité de ta petite face haïssable...

J'ai rendu visite à ta mère deux fois depuis ton départ. On a regardé ensemble le contenu d'une vieille boite, tu avais amassé une tonne de souvenirs et de photos de notre adolescence. Des choses dont j'ignorais l'existence ou d'autres que je croyais perdues. Cette boite, mon amie, a mis un baume sur mon cœur. J'ai regardé ta mère dans les yeux et c'est à ce moment précis que j'ai senti au fond de moi ce petit soulagement. Tu nous avais laissé une place juste-là, dans cette boite. Malgré les années, tu ne t'étais jamais résolue à jeter nos belles années.

Je ne me croyais pas capable de te laisser partir. Malgré tout, j'accepte ton départ ma belle amie. Mais égoïstement, je garde tous nos souvenirs près de mon cœur.

Bon voyage ma chum...

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