Lorsque j’étais enfant, j’avais tellement hâte à l’Halloween. Lorsque le mois d’octobre arrivait, j’avais hâte que les feuilles tombent afin de faire des citrouilles dans des sacs de vidanges orange. Je n’étais pas tellement la petite fille qui aimait ce qui fait peur, mais j’aimais décorer autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Que dire des costumes ? On essayait de trouver des costumes originaux, parfois fabriqués par l’amie couturière de la famille. L’autre option populaire était quelque chose qu’on pouvait faire majoritairement avec des choses trouvées dans la maison ou que l’on allait pouvoir réutiliser. Je me rappelle une année, j’avais besoin d’un collier fait avec des os. Donc un soir, le repas était des ailes de poulet et on avait fait sécher les os avant de les mettre sur une corde. Voilà un collier pas très cher et qui sort de l’ordinaire!
Finalement le 31 arrivait, on se levait plus tôt afin de pouvoir se déguiser avant de se rendre à l’école. Voir les costumes de chacun était un événement en tant que tel. Un fois les cours terminés, le temps ne pouvait pas avancer assez vite pour enfin pouvoir aller ramasser des bonbons !!!
Maintenant que j’ai des enfants, j’aime toujours cette fête, mais… c’est moche de passer l’Halloween. Les décorations dans les rues des quartiers sont rares. Une citrouille par membre de la famille mise à l’extérieur et voilà, la maison est décorée.
Il est de plus en plus rare de voir des costumes faits maison. Vive le tout acheté, on sauve du temps, chose que nous n’avons pas vraiment dans nos vies de nos jours. Il est facile d’acheter ce que nos enfants désirent, que ce soit leurs superhéros préférés ou un personnage animé, quelque chose qui fait peur ou qui est féérique. Je comprends très bien cela, même si je trouve cela décevant. Par contre, ce qui me frustre le plus, c’est de magasiner pour l’Halloween en même temps que les décorations pour mon arbre de Noël. Vive la consommation et commercialisation, mais s’il-vous-plaît, laissez les familles profiter d’une fête à la fois!
Finalement, ce qui m’attriste le plus dans tous cela, c’est de courir l’Halloween. La majorité des maisons ne donnent pas de bonbons. Tout le monde se ramasse sur les mêmes 2-3 rues du quartier. Ces gentilles maisons se tannent après quelques années, car ils doivent en acheter de plus en plus d’une année à l’autre. Moi qui adore donner des bonbons, ce qui fait aussi partie des traditions, je suis extrêmement déçue. Je veux que mes enfants reçoivent des bonbons, donc j’en donne moi aussi. Du moins, je veux en donner.
L’année passée, j’étais prête, je m’étais arrangée avec ma famille afin de pouvoir être avec mes enfants, mais également avoir quelqu’un à la maison pour donner les bonbons. Malheureusement, après une heure, personne n’avait sonné… pourtant notre école de quartier est à 95 % piétonnière et compte environ 400 élèves!
Si chaque maison en donnait quelques-uns, les autres n’auraient pas à en acheter autant et continueraient pendant plusieurs années au lieu de juste 2 ou 3.
Passer l’Halloween disparait d’année en année et pourtant, nous avons tous été des enfants, des enfants qui ont pu profiter de cette fête si amusante.
Pour nos enfants et les générations futures, forçons-nous!
Je suis tellement d’accord! C’est un nouveau défi! J’adore cette fête pour son originalité et ces millions de possibilités. Je me creuse le cerveau à savoir comment m’y prendre pour encourager les quartiers à se réinvestir dans le pouvoir de l’enfance et l’imagination! Parce que dans le fond, c’est les souvenirs que ça crée, peut importe le type de fête. C’est notre relève, notre contribution à l’imaginaire de nos enfants ... me semble que juste ça devrait nous motiver. Il y a une solution je suis certaine et je compte bien relever le défi pour protéger l’enfance de mes enfants!