Dernièrement, on entend beaucoup parler d’amitiés qui s’effritent, qui changent, qui meurent sans trop savoir pourquoi.  Aujourd’hui, j’ai le goût de parler de l’autre côté de la médaille. Les amitiés qui sont en suspens, en attente. Par parce qu’on n’en prend pas soin, juste parce qu’elles sont tellement solides, qu’elles supportent tout.

Je reviens tout juste d’un café/dessert avec une amie. On ne s’était pas vu depuis le mois d’octobre. C’était des plus agréable. Nous avons repris la conversation juste là où nous l’avions laissée et c’était comme si nous nous étions vues la veille. Les moments ensemble sont rares… Et pourtant, ils sont toujours vivants et dynamiques. Nous nous sommes quittées sans trop savoir quand serait la prochaine fois, mais nous n’étions pas tristes. Seulement heureuses d’avoir pris le temps.

Nous courons comme des cinglées : les enfants, le couple, le travail, la maison, les courses, les tâches... La vie est complètement folle! Elle nous fait vivre toutes sortes d’émotions : grossesses, voyages, déménagement, achat de maison, démarrage d’entreprise, retour aux études, changement d’emploi… Elle nous amène son lot d'engagements, de complications et de grosses responsabilités.

On pourrait croire que l’amitié est laissée de côté, voir négligée par toutes ces obligations. Les priorités sont ailleurs. Eh bien non, au contraire, la vraie et solide amitié n’est pas du tout négligée et elle est un ancrage de ma vie. Elle est la seule chose qui ne change pas, qui ne va pas vite, qui ne court pas à droite et à gauche et qui évolue de belle façon.

Elle attend sagement le bon moment pour un souper, un verre, un brunch ou un café. Elle me permet de mettre sur pause ces éléments souvent stressants pour relaxer, reprendre une conversation et passer un bon moment. Elle me donne aussi cette possibilité bien spéciale d’être l’œil extérieur sur ma propre vie l’espace d’un moment et ainsi, reprendre dans une bonne direction ou du moins, avoir la force et le support nécessaires pour me poser les bonnes questions. Elle me permet de me recentrer.

Ça n’a pas toujours été facile, mais je peux maintenant dire que j’ai mon réseau. Celles qui, je sais, resteront longtemps dans ma vie. Certes, nous ne nous voyons pas aussi souvent que nous le voudrions, mais elles sont là et sont toutes aussi précieuses les unes que les autres. Elles se reconnaîtront…

Alors à bientôt les filles! À dans 3 mois ou à dans une semaine… Qui sait? D’ici là, prenez soin de vous. Je pense à vous et j’ai hâte de reprendre la conversation là où nous l’avons (l’aurons) laissée…

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