Perdre un être cher qui a forgé ce que l'on est !

Devenir maman, ce beau rôle. Il nous donne des ailes. On se sent émerveillée et ce rôle nous ouvre les yeux, nous rappelle notre enfance. On y revoit les beaux et moins beaux moments avec nos parents, entre autres.

On réalise les sacrifices qu'ils ont faits, tout au long de notre parcours, qui a été forgé par des êtres humains merveilleux qui sont aujourd'hui beaucoup plus vieux et parfois même décédé, ces personnes qui sont nos parents et nos grands-parents. Jeunes, nos grands-parents on les voyait comme une porte de sortie à la routine de la maison et leur maison était un endroit où les chocolats et les bonbons étaient permis. Ils étaient toujours prêts à aider nos parents, disponibles et dévoués à ce rôle de papi et mamie. On y découvrait nos passions pour pleins de choses. On y a passé des moments agréables et à ce moment-là, on ne réalisait pas notre chance. Des beaux dimanches, y'en a eu un pis un autre, oh que oui! Des parties de cache-cache, donner à boire aux petits veaux, marcher dans le jardin avec mamie et y apprendre tant de choses qui, aujourd'hui, nous laissent de si beaux souvenirs et qui font partie de ce que l'on est devenu.

Nous avons nous aussi vieilli, étudié, et maintenant c'est la vie d'adulte, le travail, les enfants. C'est là aussi que l'on comprend où nous avons dépassé les bornes avec les parents, car c'est notre tour d'y passer et surtout, c'est là que nos parents deviennent pour nous des personnes encore plus importantes qu'ils ne l'étaient déjà : ils sont maintenant cette porte ouverte pour nos enfants, pleins de gâteries, de cadeaux et de temps pour jouer.

Mais ils ne faut pas oublier nos grands-parents à nous, qui, si on est chanceux de les avoirs encore, sont les arrières grands-parents de nos enfants. Le temps les rattrape malheureusement, leur vie amorce un pas vers le départ. Offrons-leur une chance de voir nos enfants. Les yeux pleins d'étoiles, ils vous diront merci et se souviendront de vous petits, remonteront les souvenirs et de nouveaux aussi vont s’ajouter.

Lorsqu'on doit les quitter, on n'a pas de remords, juste beaucoup de peine et de gratitude pour tout ce qu’ils nous laissent comme bagage et comme modèle pour la suite. Chaque soir, un mot en leur mémoire apaise notre coeur de maman et c'est une occasion pour montrer à nos enfants combien la vie est belle, combien les personnes plus âgées peuvent nous apporter, nous apprendre.

Ce texte est en mémoire de mon papi Pierre et de ma mamie Rolande, qui ont été pour moi deux humains merveilleux. Je garde des tas de souvenirs à transmettre à mes enfants.