Pour ma fille

Élody, ma fille, ma chair. Plus je te vois grandir, plus j’ai peur : tu es née dans un monde où les agresseurs, les tueurs et les mauvaises personnes sont si présents. La justice n’est pas faite pour les victimes. Tu seras dans un monde si technologique, un train de vie à 100 milles à l’heure, un standard pré-requis pour être heureux et accepté. Personnellement, ce qui me fait peur, c’est de ne pas arriver à te protéger. Je n’ai jamais réussi à me sauver moi-même, comment vais-je y arriver?

Ce qui est certain, c’est que mes expériences pourront au moins te servir. Le consentement, que ça vienne de la famille, ton petit ami, ton ami d’enfance ou d’un inconnu, c’est si important! Ta dignité, ton enfance, ton innocence, c’est tellement précieux! Je ne laisserai jamais personne te la prendre comme on me l’a arrachée. L’adolescence, ouff… Ce sera intense dans ce monde, mais sache que je serais toujours là pour toi, pour t’écouter, te conseiller, mais surtout, pour te protéger. Peu importe le sujet, les actes, je ne te jugerai jamais. Je veux simplement être présente pour toi et être une source de confiance. Les réseaux sociaux, les textos, les gens ne vivront que de ça, j’espère que tu sauras faire de bons choix. Je serai toujours là pour t’aider à éclairer ta route, je serai ton phare et ta lumière, aussi longtemps que je brillerai, tu seras en sécurité.

À vous, les parents de jeunes filles, ne les traitez pas différemment, elles sont des êtres humains avec des émotions elles aussi. Tout ce qu’elles veulent, c’est d’être traitées à égalité avec leurs frères, cousins, amis. C’est en les enfermant dans des bulles qu’elles se rebellent.