Pourras-tu me comprendre ?

NDLR. Cet article est rédigé par une collaboratrice et non par Maman Caféine.

Ça a été si long, pour moi, trouver notre équilibre familial. Après avoir fait une dépression post-partum, je ne savais plus où me situer dans notre famille. Aujourd’hui, j’ai enfin trouvé l’équilibre. Je travaille, j’aime ce que je fais et je me sens bien. J’ai même le temps de suivre un cours de yoga de temps en temps. Le soir, je rentre et je prends soin de nos enfants. Je suis heureuse avec cette routine que nous avons construite.

Toi, tu voudrais chambouler cette routine en ayant un nouvel enfant. Je comprends ton désir, mais laisse-moi t’expliquer une chose :

Toi, tu reprendras le travail après 5 semaines de congé. Moi, je serai à la maison pendant un an. Tu reprendras ta routine et pourras jouer au soccer une fois par semaine, pendant ce temps, moi, je serai en train d’allaiter et de bercer. Je devrai calculer encore deux ans avant de retrouver un semblant d’équilibre et ça, c’est si tout va bien. J’ai déjà fait une dépression post-partum, cela pourrait encore survenir. Un nouvel enfant, c’est une boite à surprise, il pourrait avoir des besoins particuliers. Retrouver l'équilibre pourrait être plus ardu que prévu.

Je comprends ton désir, mais, me comprends-tu quand je te dis que je n’y arriverais pas ?

En ce moment, je suis bien. Enfin, je suis bien. Je suis heureuse, enfin. Amener un nouvel enfant dans ce bonheur encore fragile me semble bien trop risqué et surtout, inutile. Penses-tu être capable de te limiter aux deux enfants que nous avons et d’oublier ce désir qui t’anime ? Parce que moi, malgré tout mon amour pour toi, je ne peux pas mettre en péril mon équilibre, si durement acquis. Tout ce que je souhaite, c’est que tu me comprennes et acceptes la situation, car, mon amour, je veux continuer à avancer avec toi.

Je t’aime mon amour, mais ce n’est pas une raison suffisante pour te faire un enfant. Je t’aime. S’il te plait, comprends-moi. S’il te plait, reste avec moi.