Je ne suis pas le genre de maman qui prend du temps sans ses enfants. Il m’est arrivé de partir pour un occasionnel weekend d’amoureux, mais jamais SEULE… sauf une fois. Au chalet. Je dresse le topo : au travail, nous nous sommes inscrites à une course « Avenger ». On s’entraîne, on se motive, on construit nos costumes. On est prêtes !!!
Puis, une collègue nous offre de partir pour le reste du weekend à son chalet. On finit la course, on passe par l’épicerie et on se retrouve toutes dans une belle maison au bord du lac. Le bonheur. Il y a un quai avec de longues chaises; prêtes pour le café du matin !!! Un petit gazebo pour le souper…on est toutes excitées.
Le jour de la course, mon mari et mes enfants sont là!!! Ils suivent mon parcours à la marche, en criant mon nom et le nom de mes collègues. Tous sont émerveillés de voir à quel point ma famille m’encourage. En plein la raison pour laquelle je ne pars jamais seule. Elle est super ma famille; forte, aimante, pleine de compassion !! J’aime passer du temps avec eux…sauf une fois, au chalet.
On a « poppé » une bouteille de champagne, on a bu sur le quai, on a soupé, continué de boire notre vin… sans interruption. On a re-célébré mon « bachelorette », toutes en robes, en buvant des bulles et en mettant le tout en « boomerang » sur Instagram. Puis, c’est le souper. Une grosse salade, pleine de légumes. Des souvlakis grillés au BBQ arrosés de bon vin. Pas de bière, pas de jus de pomme. Puis, on se met en pyjama, on fait jouer de la musique des années 90, on se fait des smores au four. On peut s’amuser sans avoir peur de faire de bruit. On sort les jeux de société et plus de vin. On sort « L’osti de jeu », puis « Jokes de papa ». On rit tellement qu’on a mal au ventre. Puis, toutes au lit. On sait très bien que le lendemain matin on va pouvoir se lever tard. Mais à 8 am, toutes sommes debout, par habitude. On part le percolateur et on regarde nos téléphones, mais on a qu’une envie : boire notre caféine chérie sur le quai.
Moi en tout cas, je m’ennuie. C’est clair qu’on a parlé de nos enfants, de nos chums et de nos réalités familiales durant la fin de semaine. Parce qu’on a confiance, qu’on tisse des liens. J’ai échangé, pleuré, demandé conseil…parce que ma gang du travail, mes amies, je les aime. On se soutient, on s’écoute et on s’encourage. On se respecte. Et ce weekend est arrivé bien à point. Je vivais des choses pas faciles, mes amies avaient elles aussi des choses dans leurs vies respectives. Ça nous a fait du bien de nous retrouver toutes seules, sans les enfants.
Sauf une fois, au chalet, je ne m’étais jamais permis de passer du temps toute seule loin de chez moi. Même si je n’en avais pas expressément ressenti le besoin, m’éloigner m’a fait du bien. J’ai serré mes enfants fort dans mes bras, j’ai embrassé mon mari, et je suis revenue en me disant que finalement, partir seule ne faisait pas de moi une moins bonne maman.