J’ai toujours beaucoup aimé le temps des Fêtes. Je trouve cette période de l’année festive et joyeuse. J’aime revoir les gens que j’aime réunis au même endroit. Avant d’avoir des enfants, on courait les partys de Noël et on ne voulait rien manquer.
Maintenant, c’est un petit peu différent. Nous aimons toujours autant cette période de l’année, mais elle nous demande plus également : plus d’engagements, plus d’énergie, plus d’organisation, plus de patience, plus d’amour, plus de lâcher-prise et plus de choix déchirants à faire. Mon fils est autiste et a les sens surdéveloppés, ce qui rend ses journées plus difficiles parfois. Trop de stimuli en même temps lui cause de grosses migraines et un stress énorme, ce qui se termine en crise de pleurs épouvantables et en terreurs nocturnes.
Il aime le temps des Fêtes, il aime voir ses gens, mais c’est aussi très demandant pour lui. Pour un party, il aura besoin de 2 à 3 jours de repos où il ne voudra même pas sortir de sa chambre ni même manger. Au début, j’ai essayé de rendre ses visites plus agréables pour lui et pour les autres en faisant quelques demandes spéciales, mais souvent ces demandes ont été perçues comme des caprices et j’ai dû tellement de fois justifier et expliquer et encore justifier. À un certain moment donné, il a fallu faire des choix pour le bien-être de notre fils, mais aussi de notre famille. Nous avons dû réduire de beaucoup nos visites et choisir de ne plus aller à certaines rencontres. Il arrive même que nous devions annuler le matin même, parce que mon fils ne va pas bien du tout.
Bref, à un moment donné, nous avons décidé de nous choisir en tant que famille et lâcher prise sur le fait que bien des personnes ne comprennent pas notre absence. Combien de fois on m’a fait sentir mal d’annuler! En même temps, j’ai envie de dire que le bien-être de mon fils passe bien avant ton sentiment froissé et ce, même si à tes yeux, ce sont des caprices. Moi, sa maman, je sais que ce sont des besoins.
N’oubliez pas en ce temps des Fêtes que des familles vivent avec des petits poussins plus fragiles pour qui les sorties sont plus difficiles. Je parle ici de l’autisme de mon fils mais je pense aussi à mon amie qui a un fils avec une maladie auto-immune et pour qui un rhume pourrait être fatal. Je ne demande pas que tous comprennent, mais simplement respectent notre besoin de nous retirer parfois.
Je tiens à souligner une personne extraordinaire qui a toujours été à l’écoute de mon fils, qui ne m’a jamais remise en question quant à mon rôle de maman. Merci à ma meilleure amie Anika qui a toujours préparé un petit coin pour que mon bel Antoine puisse se retirer en cas de surcharge. Elle lui préparait une petite table en retrait pour qu’il puisse se sentir à l’aise de participer au repas et elle préparait un coin repos avec des jouets lumineux pour lui. Je t’aime ma belle amie et tu rends nos temps des Fêtes tellement simples.
Alors en ce temps de partage, je vous invite à être tolérant, à respecter les limites de ces familles et à leur demander comment vous pouvez rendre leur visite plus facile. Joyeuses Fêtes à toutes les familles différentes!