Je l’ai déjà mentionné dans un autre texte, mais être parent, c’est être confronté à tout et son contraire. Tout. Le. Temps. Être parent, c’est savoir jongler avec ces contradictions.
Comme la notion du temps qui passe. Parfois, les journées se suivent et se ressemblent. Le temps alors nous semble si long. Puis, tout d’un coup, ça nous frappe en pleine figure. PAF!
Fiston #1 aura 6 ans dans une semaine. 6 !!! Il est beau, il est grand, tellement brillant, gentil, sensible, drôle et affectueux. Il parle tout le temps, pose 1001 questions et est incroyablement taquin.
Oh, il est loin d’être parfait. Il est bourré de défauts : il parle tout le temps, pose 1001 questions et est incroyablement taquin (Vous voyez : contradictions !!) Il est têtu, distrait, surexcité, zéro délicat et quelque peu envieux et capricieux. Bref, tel un miroir, il est bourré des défauts… de son père et moi.
Dans le même 5 minutes, il me fait voir le plus beau et le plus laid en moi. Dans ce même délai, il m’exaspère et me remplit de joie.
Contradictions, contradictions, contradictions…
Voir le petit + sur le bâton et ne plus se pouvoir tellement on a hâte de l’avoir dans ses bras. L’avoir dans ses bras et s’ennuyer de sa bedaine…
Rêver de dormir plus de 3 heures en ligne. Se réveiller en sursaut (les seins prêts à exploser) et courir dans la chambre pour s’assurer qu’il respire toujours. (Et le réveiller en vérifiant…)
Attendre impatiemment l’heure de la sieste, question d’avoir une petite pause bien méritée Regarder les photos et les vidéos des enfants durant ladite pause.
Être à la course le matin et avoir hâte de se « poser » au boulot. Arriver au boulot, s’ennuyer des enfants.
Être remplie de fierté à chaque progrès, à chaque pas de plus vers l’autonomie avec un grand A. Être nostalgique des moments « petit, petit bébé ». En même temps.
Avoir hâte au week-end chez les grands-parents pour enfin pouvoir faire un grand ménage et prendre un peu de temps pour soi. Trouver la maison bien trop vide, trop propre. Crier qu’ils ont beaucoup trop de jouets qui traînent partout dès qu’ils reviennent.
Se sentir complètement lessivée. Recevoir une dose d’amour si forte, si puissante qu’on a le sentiment que tout est possible. Qu’on peut tout faire, tout accomplir.
Recommencer à dormir. Reprendre pleinement possession de son corps. Retrouver un semlant d’intimité. Savoir: connaître cette douleur sans nom, inimaginable qu’est l’accouchement...
Vouloir recommencer.
On dit que l’amour rend aveugle. L’amour parental rendu fou. Une douce, une pure, une belle et joyeuse folie. La folie de se sentir dangereusement en vie. Branchée à un soluté de caféine, un sac de patience accroché au dos.
Tout et son contraire, les joies et les peines de la parentalité! Et vous, vos contradictions?