Voilà. Nous y sommes déjà.
Demain, c’est la fin d’une étape, le deuil d’une époque. Demain, notre «année» ensemble sera officiellement terminée. Demain, on sera déjà au moment tant redouté. Celui auquel j’ai tant essayé d’éviter de penser, pour profiter de chaque instant avec toi, mais qui malgré tout, nous planait au-dessus de la tête.
À partir de demain, quelqu’un d’autre aura la chance de câliner mon bébé toute la journée et je trouve ça tellement injuste. Cette personne aura le privilège d’assister à toutes ces petites choses que je vais dorénavant manquer. Cette personne, j’ai beau l’avoir choisie, elle n’agira pas de la même manière que moi, ce qui te fera vivre un gros changement.
À partir de demain, je vais perdre un peu de mon importance, ton attachement va commencer à diminuer et ça fait mal d’y penser.
Ce soir, j’ai le cœur très gros car bientôt tu ne seras déjà plus celui que tu es aujourd’hui. Tu auras vite grandi et moi j’en aurai beaucoup manqué pour aller travailler. La vie est mal faite, et ce soir je lui en veux un peu…
Malgré tout, je travaille très fort pour voir tout ça du bon côté. Malgré tout, demain c’est aussi le début de quelque chose. C’est le début de notre train-train quotidien à quatre, celui-là même que j’ai longtemps rêvé d’avoir. C’est aussi le début de ton autonomie. Car aussi douloureux que ça puisse être, le travail d’une maman est avant tout d’apprendre à son enfant à vivre sans elle. C’est aussi le début d’une certaine liberté; les projets, les voyages, les escapades.
Une fin, un début, un renouveau… Après tout, c’est ça la vie; un cycle à travers duquel on fait tout en notre pouvoir pour saisir chaque moment, chaque petit bonheur et chaque instant précieux, car la vie passe à une vitesse folle.
Ce soir, je suis partagée. Je suis déchirée, mais confiante.
Je suis triste, mais optimiste.
Ce soir, mon bébé, j’ai surtout confiance en nous.
Tellement! J’ai un ti garçon indépendant alors il a bien accepté sa nouvelle vie mais j’ai braillé comme une folle les 3 premières semaine! Il m’arrive encore d’avoir une larme quand je vais le porter après un petit matin particulièrement agréable! Beau texte!
Merci d’exprimer comment je me mens en en moment! Ma fille entrera à la garderie de son frère la semaine prochaine. Hier, j’ai pleuré pour la première fois en pensant à cette séparation que je redoutais tant. Quel privilège que c’etait ce congé de maternité!