«À toi mon petit ange, tu es venu ici et avec toute la tristesse du monde, tu ne pouvais pas rester. Je veux croire qu’il y a quelque chose de mieux qui t’attend. Une famille qui t’aimera comme tu mérites de l’être. Deux parents amoureux qui t’accueilleront avec le plus grand bonheur du monde. Oui! Je te promets que ça existe. Malheureusement, nous ne sommes pas cette famille. Tes parents sont fraîchement séparés. Ton papa et ta maman se chicanaient beaucoup et tu n’aurais pas été heureux. Malgré que je t’aime et t’aimerai toujours, j’ai dû te dire au revoir. Peut-être à une autre vie. Je l’espère!»
Ce sont les mots que j’aurais dit à mon enfant s’il avait pu m’entendre, avant d’interrompre ma grossesse. Ce sujet tabou que plusieurs redoutent : L’AVORTEMENT.
J’ai eu peur de m’effondrer juste à penser au nombre de personnes qui pouvaient me juger. Il faut savoir que lorsqu’une personne prend cette décision, elle a pris le temps d’y réfléchir 1000 et 1 fois. C’est incroyable ce qui peut nous tourner dans la tête. Établir le pour et le contre. Faire le scénario A, le scénario B… J’ai mis la chanson d’Arianne Moffatt Une poussière d’ange et les paroles me troublaient : « Juste au mauvais moment, une poussière d’ange t’est tombée dedans…Tu ferais une super maman, mais pas maintenant! »
Une fois la décision prise, j’ai passé à l’acte. Un acte qui m’a fait ressentir le mal jusqu’au bout des doigts.
Étonnamment, les gens ne m’ont pas jugée. Merci mes amis, merci ma famille et merci aux infirmières de la clinique. Je ne peux pas dire que cette épreuve, terriblement difficile, est derrière moi. Elle est avec moi, dans ma tête et dans mon cœur de maman. Je ne sais pas combien de temps je verserai ces larmes, mais à ce jour, je suis certaine d’avoir pris la bonne décision.
Anonyme
J'ai pris la même décision il y a 14 ans. Ce fut la chose la plus diffile que j'ai jamais eu à faire. Ce choix, je le porte en moi depuis. Mais le temps fait ce qu'il a à faire. Je te souhaite de la bienveillance et de la douceur.