Perdre un bébé est une lourde épreuve à passer. C’est un deuil que l’on vit et parfois on ne pense pas être capable de surmonter cette dure épreuve.

J’ai appris avec mes fausses couches que seul le temps aidait. Que la peine de cette perte reste, mais que de jour en jour, elle diminue. Il n’y a pas une journée où je ne pense pas à mes petits anges partis trop tôt, que je n’ai pas pu rencontrer.

Après un certain temps, on finit par vouloir passer à autre chose et vouloir à nouveau un test positif. C’est un nouveau départ et un nouvel espoir qui surgit.

Lorsque ces deux lignes tant attendues apparaissent sur le bâton, la joie est immense, mais l’inquiétude et la peur prennent le dessus. Après avoir vu ces deux lignes, plein de questions t’envahissent. Et si c’était un faux positif? C’est peut-être juste mes yeux qui font défaut? Et si ça se terminait demain? Si, si, si... Toujours des « si »… Le passé t’envahit et vient cacher toute cette joie. Plein d’émotions se font ressentir. Une minute tu vis le parfait bonheur, l’autre minute tu pleures d’inquiétude. Une journée tu as de l’espoir pour dix personnes, le lendemain tu penses au pire. C’est ça vivre un choc émotif; on ne vit plus les événements de la même manière. On devient craintif et notre petit cœur se protège de toute éventualité. Tu as bien beau te faire dire : « laisse la vie décider… sois positive… Vis ta joie… », ce sentiment de peur, d’être impuissante face à tout ça, est incontrôlable. C’est tellement plus facile à dire qu’à faire. J’envie les gens qui sont capables, facilement, de passer par-dessus toutes ces émotions qui me hantent jour et nuit… même encore après tant de semaines de grossesse… la peur reste… malheureusement… on ne fait que vivre avec et la gérer.

Malheureusement, il n’y a pas de remède à toute cette peur et inquiétude. Je ne vivrai plus jamais une grossesse de rêve, comme à ma fille, où cette peur de la perdre n’était pas aussi présente.

En ce moment, je me sens comme une lionne qui surprotège son bébé, qui n’est même pas parmi nous encore.

Tout ce qui m’aide, c’est de me dire : « tu ne peux rien contrôler… tu dois vivre une journée à la fois et profiter de ce moment… » Mais je ne cacherai pas que ce sentiment du « laisser-aller », dure quelques secondes seulement. Tout ça sans le vouloir, c’est juste incontrôlable.

Oui, lorsque ce petit bébé sera dans mes bras, l’inquiétude de la grossesse disparaitra, mais d’autres peurs et inquiétudes surviendront…C’est ça être une maman…

le titres est trop long, on ne verra pas les derniers mots
"Apprendre à revivre après la tempête"

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