Quelle joie de regarder le calendrier et voir, Oh! Saint Seigneur, le divin et tout petit mot : Pâques.

À mon souvenir, croyez-le ou non, Pâques n’est pas qu’un simple lapin en chocolat plein. Bien entendu j’ai une mauvaise dépendance à ce beau produit doux et sucré, la joie du chocolat dans mes mains est donc bien évidente. Cependant, autour de l’orgie de chocolat, il y a bien plus.

Enfant, j’étais plus croyante et pratiquante que maintenant. J’ai eu la chance de vivre une multitude de messes thématiques, dont celle de Pâques, grandement organisées par une équipe de feu qui nous faisait littéralement acter les écrits. J’aimais l’ambiance si solennelle et silencieuse des croyants sur leur banc de bois, m’écoutant leur raconter un bout de l’histoire de leur Sauveur ou incarner un grand personnage de cette histoire. J’aimais être l’Histoire.

J’ai des souvenirs bien comiques de passages chez mes grands-parents. Plus vieux, il y avait moins l’effet de surprise à la réception du précieux or chocolaté. Je me souviens que mon grand-père du côté de ma mère nous envoyait directement chercher notre butin dans le congélateur coffre de sa chambre à coucher. On se plaisait à se casser les dents sur notre oreille de lapin rempli en jouant dans la pile de manteaux sur le lit. Avant de se faire crier de ne pas jouer dans les chambres bien évidemment. Je devais ensuite affronter le jambon de ma grand-mère, qui devait être délicieux, mais ayant toujours détesté le jambon... disons que je grignotais mes légumes pour faire durer le moment.

C’est dur battre mon oncle, Monsieur Bingo de Thetford Mines, dans les moments drôles de Pâques. On riait tous à regarder la petite poule en chocolat, qu’il mettait sous la lampe pointant ses fameuses boules de Bingo, qui fondait tout au long de cet éternel passe-temps du dimanche.

J’aimais tellement aider ma grand-mère du côté de mon père à préparer le repas. La salade n’avait plus de secret pour moi. Emplir la table de plats et de chaudrons qui sentent tellement bon, ça bat presque le petit mouton en chocolat qui traînait pour nous au salon.

Pour moi, c’est beaucoup plus qu’un simple coco de Pâques. C’est une série de souvenirs, un retour dans ma mémoire à une époque qui me semble si près et si loin à la fois. Les grosses tablées en famille, le rire et les blagues, les jeux entre cousins et le partage de chocolat avec mon frère. De la nostalgie et du pur bonheur enrobés de chocolat, coloré ou non, et amour familial garanti.

Comme parent j’essaie de limiter le chocolat dans le système de mes jeunes enfants, mais j’essaie de leur montrer la beauté d’une union familiale au-delà de la fête, au-delà du sucre infiniment brut. J’essaie de leur montrer la beauté du partage dans la fête, et comment ne pas se casser les dents sur un chocolat plein!

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