Au moment d’écrire ces lignes, nous entamons notre 6e semaine de confinement. Dans les médias, on parle de plus en plus de déconfinement et nous avons même une date de réouverture des écoles et des services de garde. Mais comme François et Horacio l’ont dit, si et seulement si la situation reste sous contrôle.

En attendant, dans les familles, la vie continue. Les enfants s’adaptent et développent de nouvelles compétences en plus des programmes pédagogiques envoyés par les professeurs. Pendant une ixième promenade, le jour marquant le premier mois de confinement, certains faits m’ont frappée. Voici donc une liste très aléatoire de mes réflexions survenues en temps de confinement.

  • Je n’ai pas fait le plein dans ma voiture depuis le 20 mars dernier et je suis encore en haut de la moitié du réservoir. (On est le 28 avril) Je me demande si je sais encore conduire.
  • Je trouvais ça drôle quand l’éducatrice de 2 ans me disait qu’il parlait tout le temps. Je me rends compte qu’elle ne ment pas ou ne dit pas « tout le temps » comme on l’utilise en expression. Il parle vraiment. Le. Temps.
  • Les applications météo, c’est vraiment de la bouette. Du moins, une fois sur deux.
  • Même si je m’ennuie à mourir de mes parents, les commentaires de mon père sur Facebook me font toujours lever les yeux. Du moins, une fois sur deux.
  • J’ai vraiment beaucoup de cheveux blancs.
  • Mes vestons et mes talons hauts ne me manquent pas du tout. Par contre, un peu de mascara et de gloss me remontent souvent le moral.
  • Le groupe Avec pas d’casque a une chanson qui s’appelle « La journée est flambant neuve ». Le refrain : « Je promets, je promets que, la journée qui s’en vient est flambant neuve. » C’est devenu notre hymne national. Peu importe le type de journée que nous avons passé la veille, on repart à zéro. Le passé est passé, on regarde en avant.
  • Un poke bowl finalement, c’est une grosse salade présenté différemment. Avec un nom exotique et du Sri Racha.
  • J’avoue qu’au début, je voulais mettre des photos de pain maison sur Instagram moi aussi. Mais finalement, j’aime ça du bon pain maison tous les matins.
  • Je remercie les concombres et les tomates cerise qui me déculpabilisent beaucoup pour l’apport de fruits et légumes dans l’alimentation de mes enfants. Marilou avait bien raison : « Le concombre c’est la petite robe noire des légumes! »
  • J’aime mes enfants. Vraiment. Ils sont drôles, gentils, attentionnés l’un envers l’autre, créatifs, aimants et franchement adorables et mignons. Mais, à tous les jours, ils finissent par me taper sur les nerfs. Pas longtemps, l’espace de 5 à 10 minutes. J’ai décidé de l’accepter et d’assumer. Peut-être qu’ainsi, ça arrivera moins souvent ou moins longtemps. Pas vraiment...
  • Finalement, l’halloween un premier novembre, ce n’était vraiment, mais vraiment pas un « big deal »…
  • Je ne sais pas pourquoi, mais depuis le début du confinement, je fais la grossière erreur de lire les commentaires. Pire, j’y réponds! Il faut que j’arrête de faire ça… Quelle perte de temps! Quelle perte de foi en l’humanité! J’ai trop de temps, je dois me trouver un nouveau hobby. Le tricot? La broderie? L’aquarelle? Aidez-moi svp!
  • Collectivement, l’économie doit repartir. Individuellement, on a besoin de contacts humains, de relations. Le relationnel et l’émotif sont des ingrédients-clés pour une bonne santé mentale. On ne peut pas entrer en relation mais, on peut repartir l’économie. Les relations, ça peut attendre dixit Legault.

Sauf que, la santé mentale est nécessaire au bon fonctionnement des individus collectivement. « Faque », on fait quoi? On se débranche le cœur et on va travailler à deux mètres de distance? Seuls ensemble, disait Daniel Bélanger.

On repart l’économie à coup de tâches machinales et robotiques, à coup de peur au ventre et d’envie de tout sacrer là pour aller serrer dans nos bras famille et amis. Mais non, ça on n’a pas le droit! On repart l’économie à coup de prescriptions d’antidépresseurs.

Gé-ni-al!

  • Dans une même journée, je passe par une panoplie d’émotions. La joie, la peine, la colère. Et on repart à zéro, journée après journée… Mais ça, je crois que vous l’avez déjà remarqué.

Bref, après un mois de confinement, on a réussi à trouver un équilibre entre l’actualité et notre vie de famille. Entre les joies et les peines, les peurs et les colères. On essaie de trouver un sens à toute cette folie, une rationalité et une compréhension aux décisions prises.

Bref, après un mois de confinement, on avance, on recule, on court et on danse.

Bref, on vit.

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