Depuis ma naissance, j'habitais la belle région de l'Estrie. En rencontrant le père de mes garçons, j'ai fait le choix de déménager en Montérégie. Ce n'est pas si loin, mais je me suis rendue compte avec le temps que ça l'était pour l'amitié.

Mes ami(e)s m'ont presque tous oubliée peu à peu. Les soirées ou les soupers qu'ils faisaient, je n'étais plus invitée. Je n'existais plus, car je n'étais plus présente dans l'immédiat pour eux. J'avais bûché toute ma jeunesse pour me faire des amis, car j'étais loin d'être la fille populaire. J'étais plutôt celle dont on se moquait.

Perdre ainsi mes ami(e)s m'a donné un dur coup. Je ne vous dis pas que plus personne ne me parle, mais seulement que je ne vois plus personne, que très rarement ou par hasard seulement. Je serais bien venue à l'occasion si on m'avait invitée à des soirées ou des fêtes, mais sans invitation, c'est plutôt difficile de savoir qu'il y aura quelque chose. Je ne leur en veux pas, mais pour être franche, ça m'attriste chaque fois que je vois des photos de mes amis ensemble lors d'un souper.

Je croyais me refaire des ami(e)s dans mon nouveau patelin, mais quelle déception de voir que ce n'est pas tant le cas. J'ai certainement développé certaines amitiés, mais je me sens souvent seule malgré mon implication dans ma communauté et à l'école de mes enfants. J'ai envie qu'on m'appelle pour faire quelque chose, ou pour mon soutien lorsque ça ne va pas, mais je suis rarement celle à qui on pense en premier. Ça me rappelle souvent mon enfance à être la «bouche-trou» pour tout.

Toutefois, quand je prends un peu de recul, j'essaie de me dire que l'amitié une fois adulte, c'est différent. Nous avons tous nos priorités, notre famille, notre travail. Tout le monde court après le temps. Maintenant, à moi de saisir les opportunités qui s'offrent à moi.

Audrey, une fille qui s'ennuie de ses ami(e)s

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