Qu'on se le dise, les mères indignes ont la cote, par les temps qui courent. Sincèrement, je trouve ca ben correct de parler des tabous et d'être honnêtes à propos du fait que ce n'est pas facile tous les jours d'être maman, que ce n'est pas aussi rose qu'on le laisse souvent croire. Ça part de quelque part après tout, ce besoin de nous justifier et de glorifier nos imperfections : nous savons que nous avons nos failles et que parfois, nous ne sommes pas les meilleures. On se sent coupables, car on voudrait toujours être la meilleure maman du monde.

J'ai envie d'essayer autre chose : et si, quand on se sent coupable, on essayait plutôt de se souvenir de ce qui fait de nous de bonnes mères? Non, je ne suis pas parfaite. J'oublie très souvent la vitamine D du plus jeune, je le laisse plus qu'une heure dans sa coquille et mon plus vieux peut facilement écouter 5-6 épisodes de suite de la Pat Patrouille.

Mais oui, y'a des jours où je trouve que je fais une maudite bonne job.

Pour ma part, quand je vois mon grand garçon faire un câlin à son petit frère tout neuf, je suis fière. Il a compris que maman et papa l'aiment encore autant, même s'ils divisent maintenant leur temps avec un bébé.

Quand je le vois courir vers un ami qui pleure pour lui faire un câlin, je suis fière. Il a appris l'empathie.

Quand je l'entends dire «s'il vous plaît», «merci» et «ça fait plaisir», du haut de ses deux ans et demi, je suis fière. Je lui ai appris la politesse.

Quand il m'offre la moitié de son fruit ou de son chocolat, sans que je lui aie demandé, je suis fière. Je lui ai appris le plaisir de partager.

Quand il me demande de lui raconter une histoire ou que je le vois regarder un livre dans la voiture, je suis fière. Je lui ai transmis le goût de la lecture.

Quand il veut m'aider à préparer un repas, je suis fière. Je lui ai donné le goût de la cuisine.

Quand il nous sermonne parce qu'il veut mettre son manteau tout seul, je suis quand même fière. Il est autonome, il s'accomplit.

Quand je le vois sourire, rire, être excité pendant une activité, je suis fière. Je le rends heureux.

Plus j'y pense, plus je me dis que ça ne prend pas grand-chose pour être une bonne mère. Juste de voir mes fils grandir, ca me fait chaud au cœur de penser, non, de SAVOIR que j'y suis pour quelque chose.

Et vous, qu'est-ce qui fait de vous une maudite bonne maman?

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