Je me souviens très bien de ma réflexion à ma première grossesse. Je voulais tellement un petit garçon. Non, en fait, je voulais un bébé en santé ! Mais si j'avais le choix, clairement, je voulais un garçon. Je n'avais pas peur de dire haut et fort que je souhaitais un garçon parce que «je ne saurais pas quoi faire avec ça une fille !»

Fière tom boy que je suis, trippant sur le football, la drift et la mécanique, je ne voyais aucunement comment je pourrais avoir une princesse. Enfant unique, ayant été élevée avec un gang de gars, on se contera pas de niaiserie ici, je n'ai pas grand-chose d'une fille. Jonglant entre des jokes de cul, un niveau de sarcasme au-dessus de la moyenne et un travail où je suis la seule avec une poitrine dans tout le département. Je voyais très mal comment je pourrais être assise par terre à jouer à la poupée, considérant que je n’en avais jamais possédé une moi-même !

Finalement, deuxième échographie pour ma première grossesse. Je le vois clairement sur l'écran, sans même que la technicienne ne dise un mot! UN GARCON ! Hourra ! Je déborde de joie ! Des autos, des dinos et tout le tralala ! Tu arrives parmi nous, déjà dans ta première semaine de vie, tu m'accompagnais à une game de foot !

2 ans plus tard, un autre petit + sur le test de grossesse. Et l'angoisse qui recommence ! Deuxième échographie, je cherche sur l’écran, je ne vois rien ! Une fille ? La dame qui me demande «Votre premier c'est un garçon ?» je lui réponds timidement que oui. «Vous aurez donc le petit couple ! C'est une belle petite fille !» Une fille ? Au fond de moi, je savais déjà : une grossesse à l’opposé de celle de mon fils. Une bedaine complètement différente. Je vivais tout simplement dans le déni depuis le début, car a bien y repenser, c'était plus qu'évident. À la troisième échographie, je demandais à la dame si c'était vraiment une fille ! (comme si cela aurait pu changer depuis les dernières semaines hein!) Au fond de moi, j'avais juste peur. Peur de ne pas être capable de t'accompagner dans ton développement.

Puis, après toutes ces incertitudes, tu es arrivée un matin d'octobre. Ma petite poule, si petite et si forte à la fois. Toi et ton caractère de lionne. Une princesse en botte à caps ! Finalement, j'ai eu une peur incompréhensible de te voir arriver dans ma vie, pour me rendre compte qu'après tout, je suis tellement contente de t'avoir près de moi. Maman s'habitue tranquillement à jouer au bébé avec des dinosaures aussi bien qu'avec des poupées.

Maman essaie très fort de t'attacher les cheveux comme il faut et d’agencer ton linge le matin. Maman n'avait pas raison d'avoir peur de toi. Tu m'apprends beaucoup de choses que je ne connaissais pas. Mais, faire ces efforts-là pour toi ma poule, ça me fait le plus grand des plaisirs ! On va apprivoiser ça ensemble, une étape à la fois.

Maman t'aime fort, petite bestiole au caractère de démon.

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