Enfant, mon temps des Fêtes était simple et agréable. Du moins à travers mes yeux de fillette.

Le 24 décembre, on soupait avec un repas léger pour ensuite aller se coucher, histoire d’être en forme pour la veillée. En réalité, ça permettait à ma mère de fignoler les préparatifs pour le réveillon.

On se réveillait avec un mélange d’yeux collés et d’excitation pour le réveillon. Toutefois, le premier arrêt était la messe de nuit. Chez nous, on n’était pas très religieux; on pratiquait plus par tradition. Pour nous, la messe de nuit, c’était du plaisir brut; on passait l’heure à rire des coiffes des gens dans l’assemblée ou encore du fameux chant Minuit chrétien, faussé à chaque année. On devait juste ne pas se faire prendre par notre mère.

Ensuite, on se dirigeait chez l’un des membres de la fratrie de mon père. C’est le côté de la famille où le party pognait. Un total de 18 adultes et 21 enfants, ça en faisait des œufs mimosa et des sandwiches pas de croûte ! En général, on ne rentrait pas avant 5 h le matin.

Le 25, on faisait la grâce matinée. Si j’étais réveillée avant le reste de la maison, je restais dans ma chambre à jouer avec mes cadeaux ou je descendais au sous-sol écouter un film.

Vers 16 h, on était tous bien habillés, dans la voiture, direction chez mamie. À peine arrivés, on dévalait les escaliers du sous-sol, en mangeant des petites saucisses cocktail pour aller construire des cabanes avec les escabeaux, les couvertures et les cordes à linge qu’on trouvait. Avec le temps, on a troqué les cabanes pour Mario kart, sur la 64.

Le 26, c’était mon moment préféré. On se réveillait avec des cadeaux sous le sapin et on brunchait. On était en pyjama toute la journée à pouvoir enfin manger les cannes de Noël qui étaient dans le sapin.

Aujourd’hui, Noël est un vrai casse-tête. À chaque année, c’est différent. Il n’y a plus vraiment de tradition. On ne va plus rire à la messe de nuit, et on ne mange plus d’œufs mimosa. Vers le mois de novembre, on commence à se demander entre nous, si on est disponible le 24 ou le 25, si on est dans le Bas-Laurent ou à Cuba. Sinon, on ferait ça le 27. Ça se résume à un souper en famille, et vers 21 h tout monde est parti.

Je trouve ça triste, car Noël n’a pas d’âge. J’espère trouver une formule, niveau tradition pour nos enfants, afin qu’ils puissent avoir le même genre de souvenirs.

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