Quand, on pense école pour notre enfant, y'a deux choses qui nous viennent : des larmes et du bonheur. On arrive à peine à croire que nous sommes déjà rendus là. Toutes les questions possible nous passent par la tête, la plus classique étant : «est-ce qu'il est prêt ?»

Prêt à faire face à tout ce qui s'en vient. C'est un paquet de nouvelles aventures, comme prendre l'autobus ou se rendre à pied à l'école comme un grand. Notre solution ultime, c'est de lui faire confiance; c'est ce qui est le plus raisonnable pour calmer nos angoisses. On l'accompagne du mieux qu'on peut, il trace son chemin bien à lui. C'est émouvant, comme maman. Les émotions sont difficiles à cacher, ce genre de sourire forcé avec des yeux bouffis et pleins d'eau.

Que ce soit notre première rentrée ou pas, je crois qu'on ne s'y habitue pas totalement, à part que l'on sait mieux ce qui va se passer, les fois suivantes. On fait une entière confiance à ce milieu, et on se permet de rêver au futur pour notre enfant, pour se rendre compte qu'au final, tout s'enchaîne trop vite.

Il reste tout de même une chose que personne ne peut contrôler : l'accueil des autres amis. Chaque enfant est différent et c'est parfait comme ça. Ça rend tout cela beau, en fait. Par contre, à la base, si toi aussi, tu as un enfant timide, tu as plus d'inquiétudes. Tu tentes de garder confiance; avec le temps, il se fera une place, la sienne.

Puis, pour une raison que tu ignores, ça se passe autrement. Entre eux, les enfants peuvent être méchants, ce n'est pas un secret. Si le tien ne sait pas se défendre, il se retrouve seul au milieu de conflits qui sont créés par ceux ou celles qui rient de lui et souvent, malgré des excuses et des interventions, rien ne s'arrange. Ton enfant commence à trouver ça moins le fun d'aller à l'école, car ca devient un combat de tous les jours. Comme parent, t'as l'impression de lui avoir menti en quelque sorte, car tu lui as souvent dit : « à l'école tu te feras des tas d'amis». Cette situation que personne ne souhaite arrive parfois, pas à tous heureusement, mais elle n'est pas invisible. L'intimidation ne devrait pas l'être, qu'importe sa forme. Ton enfant ne se doutait pas qu'il aurait à se battre pour se faire une place, pour être accepté. N'importe quel enfant a un seul et même but : jouer.

Alors le soir, quand tu demandes comment s'est passé sa journée et qu'il pleure, creuse un peu, ne laisse pas les choses aller trop loin. Ce doit être un beau moment de son enfance, aller à l'école, et non le contraire qui vient tout briser. L'intimidation est invisible, si on veut, mais lorsqu'on s'ouvre un peu plus les yeux, des mots et des gestes qui semblaient être juste des blagues prennent un autre sens. Oui, faut se faire une carapace, on en a tous une, mais peut-on mettre les limites? Comme maman, ton cœur pleure, ta tête ne peut y croire, mais cette méchanceté existe depuis la nuit des temps et tombe par hasard sur quelqu'un qui n'a pas choisi ca.

On connait tous une personne qui a eu un parcours comme ça à l'école. On a peut être même ri de lui aussi. Maintenant que ca peut arriver à notre enfant, on n'a plus le goût de rire, juste envie d'agir, d'essayer de recoller ce qui est brisé.

Merci à ceux qui font la différence, petit à petit, jour après jour : ensemble, on peut faire bouger et renverser les choses.

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