L’eau, c’est le calme du ruisseau, le clapotis de la pluie sur une lucarne, le grondement d’une chute et ma totale perte de contrôle émotive lorsque mes bas rencontrent une flaque égarée sur mon plancher.

Je perds littéralement le contrôle de mon cerveau quand je pile dans une flaque d’eau alors que je suis en pieds de bas. Mon chum peut en témoigner, le roi du dégât d’eau se l’est fait dire plus d’une fois. Mais maintenant, c’est ma fille, la reine du GIGA dégât d’eau, qui me fait vivre le cauchemar quotidien du pied dans la marre.

Les bébés, ça aime explorer, découvrir et renverser bien des choses sur leur passage. Ma fille a découvert les plaisirs de l’eau le jour où ses petites mains ont atteint les manivelles de la machine à eau... qu’elle a vidée sur le plancher en admirant la beauté de l’eau qui coule dans toute sa splendeur. Je m’en suis rendue compte beaucoup trop tard évidemment, elle était trempée des pieds à la tête et mon plancher ressemblait au fleuve St-Laurent (moins les trucs louches... bref). J’ai ri... pour la première et dernière fois.

Dans mon innocence, je me disais qu’elle avait fait le tour du sujet, que ce petit jeu ne l’intéresserait pas plus que cette aventure éphémère.

Erreur.

Depuis, il y a eu les serviettes pleines d’eau, les gobelets d’eau, les toutous pleins d’eau, les sacs remplis d’eau, les chaussures trempées... Mais surtout, MES PIEDS EN BAS DANS L’EAU!

Je suis dans un éternel supplice de la flaque d’eau. Comment elle y arrive sans que je la voie? Une ninja du dégât d’eau, une magicienne de la flaque. Je croyais perdre la raison, j’ai pensé devenir folle, les pieds humides à la recherche d’une paire de bas sèche inexistante. Ma santé mentale menaçait de se rendre à l’asile sans mon consentement et puis soudain... l’été!

Elle joue dehors! Avec de l’eau toujours, mais dehors! Plus d’eau sur mon plancher, sur mes tapis, l’eau est dehors! Mes bas sont secs! Dans mon tiroir (c’est l’été... vive les pieds), mais secs!

Je retrouve lentement le contrôle de moi-même, le contrôle du niveau d’eau dans la machine. Je marche sans me soucier du lendemain. Je suis sauvée... jusqu’à l’hiver...

 

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