Plus les mouvements de dénonciation déferlent ces jours-ci, plus je me mets de la pression par rapport à ce que je veux enseigner à nos enfants. Autant pour nos filles que pour nos garçons. Dans les deux cas, il faut leur apprendre les limites et leur respect. Tout part de l’éducation qu’on leur donne donc je prends cela très au sérieux.

Tout le monde devrait avoir la même définition du consentement, peu importe le sexe. Les changements doivent se faire d’un côté comme de l’autre. Je souhaite que mes enfants soient respectueux envers tous et aussi envers eux-mêmes, car je crois que ça commence aussi par le respect de ses propres limites. Quand tu connais tes propres limites, c’est plus facile de comprendre que les autres en ont aussi et qu’elles peuvent être différentes des tiennes. Je veux qu’ils puissent reconnaître les signaux de malaise chez l’autre personne, qu’ils détectent les limites avant de poser des gestes, qu’ils pèsent leurs paroles avant de les dire, de ne pas insister quand l’autre personne exprime qu’elle n’a pas envie...

Si leurs limites sont dépassées, je veux qu’ils le disent sans hésiter. Ne pas avoir peur de dire les choses sur le moment ou même après. Qu’ils comprennent que dénoncer n’est pas lâche, que ça n’a rien à voir avec « stooler ». Jamais ils ne doivent accepter des gestes ou des paroles déplacées, peu importe de qui ça vient.

On leur explique depuis toujours qu’ils sont les seuls maîtres de leur corps, que ce n’est qu’eux-mêmes qui peuvent décider s’ils ont envie ou non de tout ce qui a trait à leur intimité. Jamais ils ne seront obligés de s’asseoir sur les genoux de leur « mononcle » s’ils n’en ont pas envie, pas plus qu’ils sont obligés de donner des câlins en arrivant chez grand-maman ou de donner un bisou à la personne qui lui offre un cadeau. Les gens peuvent le demander, mais si l’enfant refuse c’est non et c’est tout. Des fois, avec l’entourage, il faut insister sur le fait qu’ils ont le DROIT de ne pas avoir envie et qu’ils ne sont pas « plates » pour autant. Au contraire je les félicite haut et fort d’exprimer leurs limites. Pas facile d’aller à l’encontre des coutumes établies depuis des décennies…

On ne pourra pas toujours être derrière eux à les guider, alors j’espère qu’on en aura fait assez pour qu’ils soient de bons humains une fois rendus dans le monde des grands. En espérant aussi qu’ils ne m’auront pas trouvée trop fatigante avec le consentement parce que j’en parle souvent. Après tout, les enfants apprennent en imitant les plus grands et avec la répétition constante alors, j’ai fait ma job!

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Homepage