Ah, la question de l'accouchement… À l'hôpital? À la maison de naissance? À domicile? Peu importe l'éventualité que la mère choisit, tout le monde a son mot à dire et tient à partager son expérience, qu'elle ait été parfaite ou terrible. D'entrée de jeu, j'aimerais vous dire que je n'écris pas ce texte pour convaincre qui que ce soit qu'un choix est meilleur qu'un autre : je vois des avantages à chacun des endroits. Mon intention est plutôt de rassurer celles qui ont peur de se retrouver à l'hôpital pour accoucher.

Que ce soit clair : les maisons de naissance sont des endroits très sécuritaires et les sages-femmes sont formées et extrêmement compétentes. Toutefois, il arrive que les circonstances obligent la mère à changer de plan et à être transférées à l'hôpital. Malheureusement, c'est une possibilité qui en terrifie plusieurs et c'est une peur qui ne peut que nuire…

À ces personnes, j'aimerais vous dire : l'hôpital n'est pas l'enfer! On peut y vivre un accouchement extraordinaire. Le personnel médical a mauvaise réputation et ça me désole. Les médecins et les infirmières sont aussi des papas, des mamans, des maris, des tantes, des amis. Ces personnes ne sont pas des robots ni des zombies. Croyez-le ou non, elles ont un cœur.

Pour mon propre accouchement, j'ai choisi l'hôpital car j'étais très insécure. S'il y avait quoi que ce soit, je voulais que les premiers soins soient à littéralement deux pas de mon bébé et moi. Par chance, tout s'est bien passé et je ne regrette pas mon choix.

J'ai été très bien entourée. J'ai vu dans le visage du résident Étienne qu'il partageait ma déception quand il m'annonçait que mon travail ne progressait pas vraiment. Catherine, étudiante en médecine, a tout fait pour me rassurer quand je lui ai dit qu'on n'avait jamais autant regardé sous ma jaquette dans une journée.

L'infirmière Mariette aime tellement son métier qu'elle sort régulièrement de sa retraite pour accompagner des femmes qui accouchent, et c'est moi qui ai eu la chance de la côtoyer ce jour-là. Dès son arrivée, Mariette a tout pris en main et elle nous a guidés, mon conjoint moi. Elle lui a montré à me faire les points de pression. Elle m'a coulé un bon bain, chaud et bien rempli. Elle a respiré avec moi pendant les contractions, elle m'a prise par la main pour aller à la toilette parce que j'avais du mal à m'y rendre. Elle m'a aidée à m'asseoir dans la chaise berçante et elle m'a roulé des serviettes chaudes qu'elle a placées dans mon dos et mon cou. Elle a même fait quelques minutes de temps supplémentaire pour espérer voir mon fils naître.

Docteure Martine m'a encouragée tout au long de mes poussées. Je me suis crue la femme la plus forte au monde tellement elle semblait impressionnée de mes efforts. Elle est restée avec moi pendant que la gynécologue faisait mes points de suture et s'assurer que je ne sentais rien. Quand elle a dû quitter, elle a demandé à l'infirmière de l'appeler lorsqu'elle pèserait mon bébé, juste parce qu'elle était curieuse de savoir.

Si je dois accoucher de nouveau un jour, je vais considérer l'accouchement avec une sage-femme, car c'est une option qui m'attire beaucoup. Toutefois, si jamais je dois me rendre à l'hôpital, je n'aurai pas peur, car je sais qu'il y a des Martine, des Étienne, des Catherine et des Mariette qui m'y accueilleront avec toute l'empathie et le professionnalisme dont ils sont capables.

Rappelez-vous que ce sont aussi de bonnes personnes qui œuvrent à l'hôpital, et j'espère que ça vous apaisera un peu si votre accouchement ne se passait pas comme prévu 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Homepage