Lorsque la dernière cloche d’école sonnera, les élèves sauteront de joie!

Lorsque les enfants commenceront à être agités espérant l’arrivée de tous les cadeaux bien emballés, les petits anges comme moi vivront à nouveau un grand désarroi.

Car, contrairement à vous, plus Noël approche et plus la peur me taloche…

Du haut de mes 8 ans, j’ai de la difficulté à vous expliquer clairement le fond de ma pensée. Je vais tout de même tenter de vous illustrer ce qui pour moi est si difficile à supporter.

Cette année, j’aurai la chance d’être dans un endroit chaleureux, aimant et accueillant pour le réveillon!

Cependant, ce milieu n’est pas encore tout à fait le mien. Cela fait seulement 2 mois que j’y demeure.

Ce nouveau milieu où on m’a si bien accueilli c’est ma famille d’accueil !

Malgré leur grande écoute, leur disponibilité et leur bienveillance, il est difficile pour moi de comprendre certaines choses. Pourquoi ni ma mère ni mon père ne seront près de moi en ces jours si précieux? Suis-je responsable de quelque chose? Ai-je fait une erreur?

Chers lecteurs, je peux ressentir jusqu’ici votre souci de mon bonheur. Est-ce possible d’être insensible vis-à-vis une situation comme la mienne?

Cependant, ne soyez pas trop inquiets, il y a des gens autour de moi qui travaillent d’arrache-pied pour me protéger et faire en sorte que  certaines émotions (douleur, peine, rage, culpabilité) et certains sentiments (abandon, rejet) ne m’envahissent pas trop.

• « Tu sais, tes parents t’aiment. »

• « … »

• « Tes parents ont seulement besoin de temps pour se remettre sur pieds et redevenir les bons parents que tu mérites d’avoir! »

Vous savez, je ne suis pas le seul à vivre difficilement cette période.  Il y a autour de vous d’autres petits anges tristes qui vivent le même chagrin que moi.

Cette année, nous avons tous écrit une lettre au père Noël. Vous savez ce qu’on peut y lire?

« S’il-vous-plaît père noël, prends soin de mes parents, je les aime tant ! »

*** En ce temps des fêtes, j’ai une pensée pour ces petits anges tristes, mais j’ai aussi une pensée pour les familles d’accueil qui jouent un rôle unique dans la vie de ces petits êtres blessés. Finalement, je pense à tous ceux qui font le même métier que moi et qui ont toujours l’impression de ne pas en faire assez… de ne pas en faire suffisamment…  

Détrompez-vous, nous faisons aussi UNE différence !

P.S. Père Noël, pourrais-tu laisser chacune de ces lettres dans le bas de Noël de chacun de ces parents ?

merci X

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