Et vous, comment ça va l’angoisse? Le stress? Les finances?

Les semaines se suivent et se ressemblent. On va dehors, on met de la musique, on mange (trop!), on se lave, on dort (mal!). J’avoue que depuis ma mise à pied, on attendait avec impatience le fameux 6 avril où l’on pouvait faire notre demande et voir quelques sous rentrer dans les coffres. Un stress de moins.

6 ans à une meilleure semaine que la dernière. Ma petite éponge ressentait beaucoup trop l’angoisse de sa mère. Il s’ennuyait beaucoup de ses amis, de ses profs, de la natation. Il ne se pouvait plus d’aller jouer avec ses cousins, de voir Papy et Mamie et Grand-Papa et Grand-Maman.

Cette semaine, ça va mieux. Il s’adapte. Il accepte mieux la situation et sa nouvelle routine. La capacité d’adaptation de cet enfant m’a toujours grandement étonnée. Encore aujourd’hui, en ces temps de crise et après une semaine difficile, elle a encore fait ses preuves. Il est plus calme, plus enjoué, dort mieux et gère mieux ses émotions négatives.

À la maison, on a le droit de dire de vilains mots quand on parle du virus. On a le droit de le traiter de tous les noms. Juste lui, parce que, telle une histoire de superhéros, c’est vraiment, vraiment un méchant. Il n’y a pas de manque de soutien ou d’enfance malheureuse. Il n’y a pas d’affaire à essayer de limiter son jugement face au vilain coronavirus. C’est vraiment un gros maudit imbécile de virus. Et ça défoule un peu.

En attendant, le printemps s’installe. Les oiseaux chantent, la musique retentit dans les cours des voisins et les odeurs de BBQ se font de plus en plus persistantes (et alléchantes!). On essaie d’en profiter un peu à tous les jours. De garder un semblant de vie normale malgré les limites, l’ennui des proches et le fond de peur au ventre qui nous gagne quand on croise les voisins sur la piste cyclable. (2 mètres, 2 mètres!)

Et dans ce semblant de vie normale, il y a 6 ans qui a appris à faire du vélo sans ses petites roues à une vitesse assez incroyable. Après une vilaine chute et une petite poussée, il maîtrise parfaitement son équilibre et son rythme. Liberté totale. Il oublie, le temps de quelques coups de pédales, que la vie est sur pause. Parce que lui, il file comme le vent.

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