Ce genre de matin où tout est, ou devient, un cauchemar. Être encore endormi serait, à ce moment précis, une très bonne option. Mais non, tu es belle et bien réveillée! Sur 10, on donnerait 0.5 à ta patience. Tu rages sur à peu près tout (au lieu de pleurer). L'ambiance est à son comble du négatif.

Tes enfants le ressentent puisqu'ils cherchent uniquement les ennuis. Eux aussi, au fond, la routine aujourd’hui : plus capables. Il y a des matins comme ça : rien ne viendrait les embellir, ils sont noirs.

On voudrait tant faire pause. Toi, tu ne veux pas pleurer devant eux encore une fois cette semaine. Au lieu de vider ton sac, tu leur dis : « arrêtez de niaiser, on va tous être en retard! » Et là, on sort toutes sortes de phrases bien intelligentes qu'on va surement regretter comme : « Je t'ai pas élevé de même pourtant » ou « brosse tes dents mieux que ça, la fée te surveille. » Et ça déboule : « lâche ta sœur, elle ne t’a rien fait ce matin, pourquoi tu lui en veux ? » Tout pour faire en sorte que toi aussi les questions te montent à la tête.

Ça continue jusqu'à l'école ou tu regrettes amèrement de t'être laissée guider par des émotions négatives. Tu te sens mal de les laisser rejoindre leur amis avec aucun sourire au visage, parce que ce matin ce n’était pas un beau matin. À ce même moment, quand tu les vois s'éloigner, tu aurais juste envie de sortir de l'auto pour les rejoindre en courant et les serrer dans tes bras, t'excuser et leur dire : « ça va bien aller mes amours. » À la place, tu essaies de te convaincre que peut-être cela les fera réfléchir, que tu ne peux pas être parfaite. Qu'ils t'ont un peu cherchée aussi avec leurs disputent qui ne mènent à rien.

C'est là que tu éclates en larmes car au fond, tu sais que tu vas t'ennuyer d'eux toute la journée, même si pour l'instant tes oreilles apprécient cette pause. Comment continuer sa journée après ce début ? Avec un deuxième café j'imagine. Tu reprends le dessus, assez pour te motiver.

Tout devient plus clair. Tu sélectionnes dans ta tête les plus gros problèmes et tu te dis : « je prends mon heure de lunch, je parle à ma boss : je n’en peux plus.  5 jours semaines c'est trop. » Déjà, la sensation d'être plus légère te fait un bien immense. Et puis ce soir, tu veux racheter le mauvais début de journée. Au souper, tu seras là avec une pizza. Du resto pour une fois, pas envie de gâcher ça avec les chaudrons, la préparation qui ne finit plus. Parce que si tu peux mal commencer une journée, ce n’est pas dit que tu dois mal la finir.

As-tu ce genre de journée qui commence mal ? Qu'importe les raisons qui mènent à ça, se juger ne sert à rien. La capacité d'une maman à se revirer de bord : c'est ça notre force. On peut pleurer et éclater de rire dans le même deux minutes et c’est magnifique! La vie est ainsi je l'aime comme ça avec ses hauts et ses bas.

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