Contrairement à certaines mamans, j’avais très hâte de recommencer à travailler. Pourtant, j’ai vraiment désiré mon bébé et je l’aime d’un amour indescriptible, mais elle est très active et ne veut rien manquer du monde qui l’entoure et ce, depuis sa naissance. Elle dort peu ou s’endort dans des endroits où il m’est impossible de me reposer. Par exemple, sur mon sein, dans la voiture ou dans la poussette. Si par malheur, elle s’endort dans sa chaise vibrante, eh bien n’essaie pas de la transférer et évite de péter, car ses petits yeux vont s’ouvrir soudainement et te signifier : « Occupe-toi de moi, maintenant! Elle est où ma mère? »

Au début de mon congé de maternité, j’ai trouvé cela vraiment difficile, car je ne savais pas que cela pouvait exister. Je me comparais comme bien des mamans en écoutant des vlogs de mamans lorsque j’allaitais bébé. Leurs bébés faisaient des siestes pour un total d’au moins 5 heures par jour. Ouf, c’était loin d’être ma réalité! Pourtant, j’aurais bien dû m’en douter avec tous ces coups de pieds que je recevais étant enceinte. Eh bien, désolée de l’expression, mais j’ai pogné le jack pot ! J’ai donné naissance à une belle petite cocotte de 7.5 livres avec un sommeil très allégé, bien énergique et qui fait des crises incroyables lorsqu’elle est contrariée. Mes plans concernant mes séries Netflix à écouter ou l’amélioration de mon niveau d’anglais sont vite tombés à l’eau! Moi qui étais une personne organisée au quart de tour, j’ai dû apprendre à lâcher prise et à ne plus rien planifier mis à part les rendez-vous. Je devais m’adapter à elle, à son rythme de sommeil, à son tempérament et à son niveau d’énergie.

Ne croyez pas que cela s’est fait du jour au lendemain. Au contraire, cela a été tout un processus. Vous savez un bébé qui dort peu et qui est très allumé, c’est épuisant. Tu ne peux pas faire tes tâches ménagères quotidiennes et à la fin de la journée quand ton conjoint arrive, tu te sens incompétente, car rien n’est fait ou est fait à moitié. Tu as l’impression qu’une tornade est passée dans ta maison. Vous me direz que le ménage n’est pas important, mais pour moi quand mon environnement est ordonné, ma tête l’est aussi. Le pire dans tout ça c’est lorsque mon conjoint entrait dans la maison, il voyait bien le bordel, se posait des questions et se mettait à la tâche en ayant que de bonnes intentions. Cela ne me satisfaisait pas, car ce n’est pas de cela dont j’avais besoin, mais du temps pour moi ne serait-ce que quelques minutes. J’aurais aimé qu’il s’occupe de la petite pour que moi je puisse faire les tâches et me libérer l’esprit. Disons qu’il a fallu quelques discussions bien animées pour qu’enfin il comprenne ce dont j’avais réellement besoin.

Déjà que devenir mère pour la première fois c’est l’inconnu, avoir un bébé avec autant d’énergie peut facilement nous déboussoler. D’ailleurs c’est pourquoi je désirais en parler, car je l’avoue, je me suis sentie totalement désemparée et épuisée. Au début, le conjoint est là pour aider dans les premières semaines, puis après j’avais l’impression que ma fille était comme le petit poisson accroché aux gros : il se nourrit des parasites sur leur dos et ne les quittent jamais! Cela tire du jus à la longue et c’est extrêmement déstabilisant de passer de « j’ai plein de temps »  à « je n’ai plus une seule minute à moi. » Adieu les me time, tout un changement!

Le soir quand l’heure du dodo arrive, je me dis : « bon je vais enfin avoir une pause… » Eh bien… non. La crise parce qu’elle ne veut pas dormir. Je suis donc obligée de l’amener dans mon lit et de me coucher avec elle pour acheter la paix. Bien oui, je fais ça : j’achète la paix! J’ai essayé tous les trucs imaginables, mais il n’y a rien à faire, elle crie sans arrêt. Pourtant, tous ses besoins sont comblés, mais elle veut maman. Son père et moi sommes de tempérament calme, comme quoi, ils développent leur propre personnalité rapidement!

Mais vous savez, malgré toute son intensité, je ne la changerais pour rien au monde, elle est colleuse, affectueuse et oui a besoin d’être rassurée plus qu’un autre bébé, mais c’est notre bébé, un bébé aux besoins intenses, notre BABI.

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