Je me souviendrais toujours du jour où un inconnu m’a dit que je m’étais trompée, que je n’avais pas ce qu’il fallait et que j’avais perdu mon temps. J’avais étudié pendant 4 ans pour faire ce métier, 4 ans de durs labeurs autant physiques que mental pour arriver à la hauteur de mes standards, mais surtout des standards que je croyais que mes futurs employeurs recherchaient. 4 ans à m’entraîner, à étudier, à sortir de ma zone de confort pour devenir la meilleure version de moi-même dans cette profession pour laquelle je croyais avoir une vocation.

Au fond de moi, je savais que j’avais l’intelligence, la logique, la sensibilité, la personnalité pour faire de grandes choses pour cette profession qui allait m’apporter autant que j’avais l’intention de lui en apporter.

Pourtant, 2 hommes qui ne m’avaient jamais vu travailler, qui ne m’avaient presque jamais adressé la parole et qui n’avaient que lu mon dossier sur papier me disaient que je n’étais pas assez bonne. Plus encore : ils ont osé me dire que je n’avais pas ce qu’il fallait pour faire ce métier. Point.

J’ai été dévastée pendant plusieurs jours. Peut-être qu’au fond je n’avais jamais eu ce qu’il fallait. C’était eux les patrons, ils devaient donc savoir de quoi ils parlent et reconnaître facilement une employée qui n’avait pas le potentiel. À l’école, je n’étais pas aussi sociable que les autres, pas aussi forte. Mais chose certaine, j’étais plus déterminée que les autres et certainement pas une lâcheuse. J’ai donc choisi de refaire application dans mon corps de métier, mais ailleurs. Je n’allais clairement pas abandonner simplement parce qu’UN employeur trouvait je ne rentrais pas dans son moule. Je suis persuadée que deux employés qui font le même type de travail n’ont pas besoin de le faire exactement de la même façon pour que ce soit efficace.

Peu de temps après, on dirait que je faisais l’affaire parce que j’ai retrouvé un emploi dans mon domaine. J’y ai trouvé un partenaire de travail qui a semblé trouver que j’étais compétente parce qu’on a travaillé ensemble pendant presque 10 ans. Aujourd’hui, 11 ans plus tard, je crois que j’ai ce qu’il faut pour faire ce métier, et même plus encore, parce qu’on m’a promue à un poste comprenant des tâches plus complexes, plus de responsabilités et d’obligations, mais oh combien plus stimulant !

Je crois que tous mes efforts et mes montagnes russes d’émotions n’ont pas été inutiles parce que je suis maintenant au poste que j’ai toujours rêvé, entourée de collègues de travail qui m’apprécient et qui me stimulent au plus haut point. Il m’est passé à l’esprit de rappeler mes anciens employeurs pour les narguer en leur «flashant»que non seulement j’ai réussi à retrouver un emploi, mais que j’ai même réussi à me démarquer suffisamment pour monter les échelons, mais je ne leur tiens pas rigueur. Au contraire, ils n’ont fait que me pousser à me surpasser davantage et me diriger (très maladroitement, on va se le dire) dans la bonne direction. Il ne fallait pas abandonner, jamais abandonner.

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