J’ai toujours été terrifiée par la mort. Pour moi, l’idée de ne plus pouvoir parler avec un proche du jour au lendemain est impensable. Comment suis-je sensée être capable de me préparer à une telle tristesse?

Je pense que nous vivons tous la peine et le deuil à notre façon. Les gens ont tendance à rester au chevet d’une personne mourante à pleurer en envisageant ce que la vie sera sans elle. Je préfère faire des blagues et me rappeler des bons moments, lui faire savoir à quel point elle a fait une différence dans nos vies, à quel point elle a eu une existence merveilleuse.

Je souhaite qu’elle nous quitte dans la sérénité et la paix. Je veux plus que tout qu’elle soit bien et fière de ce qu’elle a accompli.

Je sais que c’est quelque chose de difficile à faire, mais j’essaie.

Et si j’ai envie que mon dernier souvenir de ma grand-mère soit d’entrer dans la salle louée pour Noël et de l’apercevoir dans son habit de cuir, de la voir danser, le sourire aux lèvres?

Et si je voulais me rappeler de mon grand-père comme cet homme qui sursautait et disait des gros mots tout en riant quand on faisait semblant de le chatouiller?

Est-ce que cela fait de moi une mauvaise personne?

Je suis pleinement consciente de ce qui se passe. Néanmoins, je crois que les gens ne devraient pas nous quitter dans les pleurs et la tristesse. Qu’il leur restent 2 jours, 6 mois ou 3 ans parmi nous, ne devraient-ils pas les passer à rire et à profiter du temps restant?

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