5 ans. C’est l’heure. Le moment tant attendu : Mon enfant fera sa grande entrée à la petite école, en maternelle! Je dois être la seule mère heureuse de recevoir la liste scolaire de son enfant et de dépenser la totalité de son salaire dans des fournitures scolaires qui ne seront sûrement pas toutes utilisées (il y en a beaucoup trop!). Malgré toutes ces dépenses, je suis joyeuse, car j’ai toujours aimé l’école et je souhaite la même chose pour mon enfant.

La rentrée scolaire, pour moi, a toujours été synonyme de bonheur et de commencement. De renouveau et de changement positifs. Lors de la rentrée scolaire, tout devient possible! Maintenant, ma fille peut enfin le vivre, sa première rentrée scolaire! Malheureusement, elle ne semble pas y prendre autant de plaisir que moi…

En lui expliquant que l’on quittera bientôt la garderie, ce n’est pas des cris de joie que j’ai eus, mais des pleurs accompagnés de « NON, NON, JE VEUX PAS! ».

En l’amenant acheter sa fourniture scolaire de grande fille, ce n’est pas des sourires qui s’affichaient sur son visage, mais plutôt une grimace de grande fille mécontente et boudeuse.

En la félicitant d’être une grande fille qui ira à l’école sous peu, ce n’est pas de la fierté qu’elle ressentait, mais une tristesse profonde.

Elle est triste. Elle ne veut pas grandir, ne veut pas sortir de sa zone de confort et de ce qu’elle connait déjà. Je la comprends, les changements sont difficiles, même pour les adultes! Cependant, je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur pour elle. Je voudrais tant qu’elle aime l’école et les apprentissages! Je voudrais tant qu’elle s’y sente bien et je sais que ce n’est pas facile pour tous les enfants, alors j’ai peur. J’ai peur qu’elle ne trouve pas sa place dans un système scolaire parfois trop contraignant. J’ai peur qu’elle garde cette vision négative de l’école et n’arrive jamais à la percevoir positivement. J’ai peur. Tout son avenir découle de cette petite, mais très grande entrée scolaire.  Je comprends, mais j’ai peur.

Alors, quand je lui parle de l’école et qu’elle pleure, je la prends dans mes bras, je l’embrasse et je lui chuchote : « Ma grande fille, tu seras toujours mon bébé et pourras toujours revenir te blottir contre moi, mais n’oublies pas t’utiliser tes ailes et de les déployer, tu découvriras tant de belles choses en dehors de ta zone de confort! »

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