J’ai rapidement remarqué que mon enfant était plus sensible au bruit et à la lumière que les autres enfants autour de lui. Je n’en faisais pas grand cas lors des deux premières années de sa vie, car ses crises étaient plutôt gérables. C’est vers ses deux ans et demi que la situation est devenue intense et difficile à vivre, et c’est à ce moment que j’ai décidé de me tourner vers une psychologue. C’est grâce à elle que j’ai pu mettre les mots sur ce que vivait mon enfant : l’hypersensibilité.

Souvent vue comme quelque chose qui n’existe pas, ou qui est banalisé, l’hypersensibilité est pourtant un concept étudié et documenté. Elle existe et elle peut avoir de gros impacts sur l’état d’un enfant (ou d’un adulte, puisque l’hypersensibilité nous suit généralement toute notre vie). Quand j’ai su que mon enfant était un hypersensible, j’ai compris pourquoi il était aussi sensible à certains sons (il déteste les sirènes de pompier/police/ambulance, même lorsqu’il les entend de loin) et à la lumière trop forte (surtout la lumière des néons, il tolère généralement bien le soleil). J’ai aussi compris pourquoi il piquait souvent des crises lorsqu’il vivait une émotion forte, un refus ou que son environnement était trop stimulant.

Crédit:Helena Lopes/Pexels

Avant d’aller consulter une thérapeute, j’avais tendance à essayer de calmer mon enfant en banalisant ce qu’il vivait. Je sais, je sais, ce n’était pas la meilleure idée, mais étant moi-même une personne très rationnelle, c’était ma manière de réagir aux crises de mon mini… Après quelques rencontres avec la psychologue, j’étais mieux outillée et j’ai pu réagir différemment au comportement de mon enfant. Comme le rôle des parents est très important dans la vie d’un enfant, la bienveillance envers eux est de mise. Si vous pensez que votre enfant est hypersensible comme le mien, je vous suggère d’essayer ces quelques trucs qu’on m’a partagés. Évidemment, si vous le pouvez financièrement, je vous recommande aussi d’aller consulter un.e thérapeute qui saura vous accompagner à travers toutes ces émotions.

Reconnaître les émotions de l’enfant

L’enfant hypersensible ressent fortement ses émotions, mais n’arrive pas toujours à les expliquer. Une chose qui peut grandement les aider, c’est d’apprendre à reconnaître leurs émotions et leur meilleur guide, c’est vous!

Crédit:Jordan Whitt/Unsplash

Préparer l’enfant aux changements

L’enfant hypersensible a parfois de la misère à s’adapter au changement. Voici quelques exemples de changement qui peuvent provoquer des crises chez l’enfant : passer la nuit ailleurs, chez les grands-parents par exemple, aller à une nouvelle garderie, rencontrer de nouvelles personnes, etc. Pour aider votre mini, préparez-le au changement! Parlez-lui de ce qui s’en vient et donnez-lui l’espace de poser des questions s’il en a. Parfois, un toutou ou une doudou peut les aider à se calmer, donc ne l’empêchez surtout pas d’amener ce genre d’objet avec lui!

Accepter que l’enfant puisse être un peu plus « lent » à agir

L’enfant hypersensible peut prendre du temps avant de s’intégrer à un groupe ou de faire une activité. Cela s’explique par le fait qu’il doit souvent analyser son environnement et se sentir à l’aise avant de se lancer. Il est important de lui laisser cet espace et de ne pas le brusquer.

Dans tous les cas, il faut se rappeler que l’enfant ne fait pas exprès d’être envahi par ses émotions… Il ne fait pas ça pour énerver ses parents! Même si c’est loin d’être facile tout le temps, il faut essayer de garder son calme et être patient.e avec l’enfant. Avec les années, plusieurs enfants sont moins influencés par leur hypersensibilité, surtout lorsqu’ils ont été bien accompagnés par leurs parents depuis le début.

Avez-vous un enfant hypersensible? Que faites-vous pour l’accompagner dans ce qu’il vit au quotidien?

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